Samedi 15 mai. Entrée toujours faible, hymne national en fin de paseo.

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Six toros d’Alcurrucén bien présentés, donnant un jeu inégal, les plus potables 1, 3 et 4.

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El Juli (saluts aux deux) démarra avec un colorado de peu d’allant lors de sa réception capotera. Premier et unique puyazo en sortant seul suivi d’un excellent quite par chicuelina mains basses. Deux bonnes paires de José María Soler, alors qu’El Pilo, repoussé une première fois dans ses dix-huit mètres, ne pouvait en poser qu’une au second essai. Bonne entame de faena du Juli par redondos, seconde série à l’identique puis passage gaucher révélant sa bonne maitrise technique. Retour sur la dextre avec bonnes réponses du pensionnaire de la casa Lozano, la suite en alternance pour des tandas avec aguante et mando face à un opposant peu avare de ses embestidas. Entière au second envoi puis deux descabellos. Rien au capote avec le quatrième, abanto et protesté, vite piqué, puis brindis au respectable. Julián sembla alors gêné par les invectives descendues des gradins, mais s’efforça de tirer l’essentiel d’un opposant auteur de bonnes répliques, notamment à bâbord. La suite à droite valut par sa capacité à enchainer avant un autre passage gaucher qui porta sur les tendidos. Final au plus près d’une faena allant a más… avant échec à la ferraille.

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Manzanares  (saluts aux deux) prit un client qui ne fut piqué qu’une fois avec aplausos au piquero, Chocolate, saluts de Daniel Duarte au second tercio puis doblones harmonieux, un excès de confiance lui valant toutefois une spectaculaire voltereta sans conséquences. L’Alicantino se reprit bien, sans trop insister toutefois, puis conclut par estocodón sin puntilla. Avec le quinto, Manzanares ne put rien faire de probant au capote, sinon une seule demie. Puyazo sortie fermée, mais applaudi, toro « a su aire » lors d’un médiocre second tercio, puis entame de faena allurée par derechazos templés. Bis repetita sur la dextre avec accompagnement sonore d’un public peu avare de olés, puis passage furtif à gauche avant de revenir sur un axe  droitier plus fréquentable. Bel effort de Manzana conclu par trois entrées a matar pour venir à bout de cet exemplaire passablement compliqué et exigeant.

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Paco Ureña (silence aux deux) se signala sur un bon quite après l’unique rencontre avec la cavalerie, ce qui ce jour encore semble être la norme. Banderilles éparpillées puis brindis à Miguel Abellán, le maestro de Lorca traçant ensuite plusieurs enchainements qui progressivement ont passé la rampe jusqu’aux tendidos, dans son corte classique, avant de rouler son adversaire par demie au second essai suivie de deux coups de verdugo. L’ultime ne s’employa pas dans les capes, distrait dans ses sorties et lors du placement au cheval puis poussant, Bernal ovationné. Monopique pour satisfaire la règle, banderilles sans grande histoire, Ureña tentant ensuite de retenir un toro enclin à la distraction, ce qu’il parvint à faire à force d’obstination. Avec les gens avec lui, le Lorqueño dessina plusieurs figures harmonieuses, sans l’aide toutefois d’un bicho rajado manquant singulièrement d’allant, et pour tout dire, de caste. Demie pour clôturer une séance qui ne passera pas à la postérité, dont on retiendra après Leganés les bonnes dispositions du Juli…