Beau temps, léger vent par moments. Public réparti en trois secteurs, autour de 3000 personnes. La Marseillaise en fin de paseo. Ovation de bienvenue pour Rafi qui l’a fait partager à ses deux compañeros.

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Six toros de Pedraza de Yeltes volumineux, hauts, inégaux de forces et de jeu, la plupart manquant de race, meilleurs les 5 et 6.

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El Rafi (vuelta et oreille) s’est mis en évidence sur la réception de « Huracán », son adversaire du doctorat sortant en mode diesel, puis en soignant ses capotazos avant deux rencontres, la seconde pour la forme. A noter qu’il n’y avait qu’un seul piquero en piste sur laquelle était tracée une zone de concours. Echange de trastos pour la cérémonie puis brindis à sa maman d’une faena aux contours irréguliers car l’animal n’était pas trop doté de puissance dans les jarrets et de moral suffisants pour que la machine s’emballe. On a noté quelques détails de bon goût au son de la  « Concha Flamenca », hélas face à un toro que l’on aurait aimé davantage pourvu de chispa pour donner encore plus d’importance et de transmission au labeur du Nîmois, qui par ailleurs a été très digne malgré l’émotion générée par l’événement. Demie, un descabello. Vuelta très fleurie. Avec l’ultime, Rafi tenta de proposer un  accueil harmonieux, y parvenant en partie avant que le Pedraza ne fonce deux fois, la seconde de plus loin, sur le cheval, deux assauts bien contenus par Nicolas Bertoli. Brindis à l’assistance, entame décidée et plusieurs enchainements bien liés grâce à un bicho qui répétait, ce qui a été loin d’être le dénominateur commun de cette tarde. Rafi en a profité, se montrant lors de la plupart des échanges relâché et inspiré, ce qui lui valut à juste titre, après entière, sa première oreille de matador de toros, fêtée comme il se devait, concluant de la meilleure des façons une tarde en demi-teinte.

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Daniel Luque (silence aux deux) n’a pas été le plus heureux au sorteo. Son premier ne lui a pas permis de débuter sur un de ses points forts, à savoir le maniement du capote. Après deux assauts au cheval, le maestro de Gerena s’employa à dessiner quelques mouvements bien léchés, sans toutefois que son trasteo n’enflamme les tendidos à cause de réponses trop molles de son client. On était surtout dans l’exercice de style, voire la démo, mais il y manqua l’étincelle. Entière suivie d’un échec avec le verdugo. A noter que ce jour, on n’eut pas droit aux séances de luquecinas, c’est dire… Avec le quatrième, ce fut nettement mieux avec le capote, essentiellement par véroniques, et après deux rencontres, poussée la seconde, Luque proposa une faena au cours de laquelle on ne le vit pas sous son meilleur jour. L’animal s’avérant compliqué, Daniel y alla de quelques séquences de tanteo, sans toutefois parvenir à s’imposer. Voyant cela, il n’insista pas davantage, pliant illico les gaules et concluant par une estocade bien peu orthodoxe, à la manière de…, puis trois quarts et deux descabellos.

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Adrien Salenc (oreille et saluts) a obtenu sans conteste le prix de la malchance ! On l’a d’abord vu à son avantage face à son premier Pedraza qui prit deux piques avant une faena brindée à l’assemblée au cours de laquelle il fit un bel effort pour maintenir l’intérêt. Plusieurs séries droitières ont eu un bel impact sur le public et en fin de compte, son trasteo volontaire a été conclu par entière un peu longue à faire son effet, le puntillero le relevant en évitant de justesse un accident aux plus fâcheuses conséquences. Adrien se fit ensuite ovationner sur son bon maniement du capote avec le quinto avant deux puyazos puis un second tercio qui a vu Marco Leal et Diego Valladar saluer. La suite allait hélas virer à la déception pour un Adrien que l’on sentait pourtant proche d’un second succès. Las, après une entame prometteuse face à celui qui était jusqu’alors le meilleur toro de l’envoi, il dut assez rapidement abréger la séance, le Pedraza souffrant de l’antérieur gauche au point que le combat perdait totalement de son sens. Adrien venait de passer à deux doigts d’un beau triomphe, mais ce qu’il lui est arrivé ce jour, s’est produit auparavant avec beaucoup de ses compañeros. Au-delà de sa bien compréhensible déception, on retiendra ses ganas et ses bonnes manières. Il faut qu’Adrien se dise que la chance tournera et qu’il aura un jour sa revanche sur ce mauvais coup du sort. Cosas de toros…

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Matin. 1000 personnes environ. Beau temps, légère brise.

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Novillada non piquée parrainée par Javier Conde et Manuel Díaz « El Cordobés » qui ont été appelés à rejoindre Patrice de Carolis, maire d’Arles, afin de remettre un souvenir aux trois jeunes aspirants, le tout sous une belle ovation.

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Six erales de Gallon frères bien présentés et donnant du jeu. Vuelta aux 4 et 5 et sortie a hombros de Jean-Pierre Gallon en compagnie de Raquel Martín.

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Fabien Castellani (saluts et oreille)

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Raquel Martín (oreille puis deux oreilles)

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Antonio Plazas : vuelta et saluts.

Outre le bon comportement de la plupart des erales des frères Gallon, cette matinée a été empreinte par la belle performance de Raquel Martín, bien conseillée depuis la planche par les ex-matadors Cristina Sánchez et José Ignacio Sánchez, par ailleurs représentant de Pedraza. La Salmantina a su bien profiter de la qualité de ses deux opposants, elle le fit avec autant de ganas que de qualités toreras qui portèrent sur l’auditoire.

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Pour leur part, chacun dans son corte, les deux élèves de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles, sans pouvoir totalement s’imposer, n’ont pas démérité. De concept plus classique chez Fabien et davantage extraverti chez Antonio, ils ont aussi contribué par leur envie au déroulement agréable de cette matinée de reprise visiblement appréciée du conclave…

Fabien Castellani a brindé son premier à l’assistance puis l’autre à Javier Conde, El Cordobés et Jean-Baptiste Jalabert. Raquel Martín son premier à Cristina Sánchez et José Ignacio Sánchez et son second à l’assemblée, et Antonio Plazas son premier à Jean-Baptiste Jalabert.