Comment ne pas avoir une pensée pour le maestro d’Orduña qui a perdu la vie un dimanche de juin par la corne d’un toro de Baltasar Ibán…
Pour l’avoir vu assez souvent, il est incontestable qu’Iván Fandiño faisait partie de ceux qui envoyaient du lourd, avec une grande force de caractère doublée d’un courage et d’un aguante à toute épreuve.
Si je ne devais retenir de lui qu’un souvenir, et pourtant il y en a eu pas mal, ce serait bien sûr cet improbable challenge du 29 mars 2015 où il avait fait le pari un peu fou de se mesurer à six toros de redoutables ganaderías dans une Ventas pleine comme un œuf, ce qui était passé pour exceptionnel hors San Isidro.
Comme pas mal d’aficionados français, j’avais fait le déplacement, dans l’espoir de le voir mettre le feu, mais hélas, la montagne avait accouché d’une souris. Il n’en reste pas moins vrai que Fandiño avait eu le panache de défier l’histoire dans son projet de secouer le cocotier. Ce qui n’avait pas été son moindre mérite…