Hajime !
Clarines.
De l’adolescence.
Et du dojo de Maitre Toni.
A la maturité en cheveux gris.
Kimono blanc.
Et traje de campo.
Pour transmettre.
Kiaï !
Vamos.
Du combattant pieds nus de la rue de Beaucaire.
Et de l’estrambord des férias juvéniles.
A la sagesse en yeux clairs.
Ceinture noire.
Et trois cent trois toros mis à mort.
Pour le plaisir.
Tomo !
Ruedo.
Du rabâchage des prises sur le tapis de mousse.
Et de l’assiduité aux gradins de pierre.
A la répétition des gestes.
Tatami de sable.
Et toreo de salon, de verdad.
Pour l’aficion.
Iaido !
Espada.
De la prise à deux mains du coton rugueux.
Et de Curro Romero prodige.
A l’arène de Caissargues.
Jitsu d’étoiles.
Et estaquillador bien tenu en son milieu.
Pour la gracia.
Waza ari !
Se mettre devant.
De Yasuhiro Yamashita des années de la foire St Michel.
Et de Paco Ojeda au lapin blanc avec le toro de Manolo González en 1983.
Au coup de téléphone matinal d’un lendemain de festival.
Ashi barai de sentiments.
Avec l’accent qui dit notre origine.
Pour partager.
Ippon !
Triunfo.
De la ceinture jaune du printemps de la vie.
Et des grilles ouvertes à la mort du cinquième.
Au callejón de Nîmes.
Bushido de luxe.
De la Porte des Consuls du cariño mio.
Pour l’éternité.
Un yama.
Une montagne.
Un amigo.
Hervé Galtier.
Patrice Quiot