« Lo que no pué sé, no pué sé, y además es  imposible. » (Rafael El Guerra)  

Ovation.

Silence.

Silence.

Sifflets.

Silence.

Silence.  

 

Le lexique taurin commun appelle ça un fracaso.

En français, on parlerait D’échec.

De four.

De fiasco.

De bide.  

 

Ce qui se voulait un coup d’état.

Contre le toreo  prévisible.

Ce qui se voulait une nuit du 4 août.

Pour l’abolition de la platitude.

Fut un après-midi à balles blanches.

Una tarde au bord du précipice.  

 

Des Prieto de la Cal.

Avec la dangereuse passivité du toro décasté

Intoréable.

Loin de leur légende.

Sortirent les six.

Moins un.  

 

Infumables les trois premiers.

Mansurrón et creux le quatrième.

Le cinquième changé, peut-être par pitié.

Le sobrero de Parladé qui aurait permis la gloire fut, sur ordre, outrageusement piqué.

Au vu du reste, le toréer eut été discourtois.

Et le sixième vint mélancolique.  

 

En face de cette affliction.

Se donna à voir un album.

D’images anciennes.

De postures d’un autre siècle.

De gestes archaïques.

Et de trasteo suranné.  

 

Arrivée en calèche.

Costume de turquesa y oro.

Cravate bleu sombre, fajín pareil.

Toreo sobre las piernas.

Machateo de piton a piton.

Trente muletazos en six toros.  

 

Une chose autre.

Dans laquelle l’imprévisible

Devient vérité.

Avec la mélancolie gallista.

D’une défaite.

Qui paradoxalement anoblit.  

 

Le toreo est incertitude.

Samedi, au Puerto de Santa María.

José Antonio Morante Camacho n’eut aucune option.

Il s’en fut courroucé, mais demeure éternel.

Comme le Guadalete.

Le fleuve de l’oubli qui roule sous la passerelle « Pepe, el del Vapor ».  

 

Datos  

 

7/08/2021 : Plaza de toros de El Puerto de Santa María (Cádiz).  

Lleno de ‘No Hay Billetes’, de acuerdo con el aforo permitido. Tercera corrida de la Temporada de Verano. Toros de Prieto de la Cal y Parladé (5º bis), bien presentados, aunque de desrazado juego en general.  

Algunos acusaron un excesivo puyazo en varas, aunque ningún toro destacó en ningún tercio de varas.  

MORANTE DE LA PUEBLA, en solitario : Ovación, silencio, silencio, pitos, silencio y silencio.

Patrice Quiot