Beau temps, demi-arène environ. Deux toros de Fermín Bohórquez pour Léa, meilleur son premier, et quatre de Victoriano del Río, dont un Toro de Cortés (3), meilleur le lot de Rafi, notamment son premier, celui de Cortés.
 
La séance s’est ouverte avec un quart d’heure de retard pour faciliter aux retardataires coincés dans les contrôles l’entrée sur les tendidos. Carmen interprété par le baryton Frédéric Cornille, puis la Marseillaise reprise par une partie de l’assistance.
 
lv12h
 
Léa Vicens (saluts puis oreille) posa d’emblée deux rejons avec Guitarra, meilleure la pose du second, puis avec Diluvio, elle se fit applaudir aux banderilles, en posant trois sur un bon rythme avant deux courtes, l’affaire étant conclue par rejón au troisième envoi puis descabello. Son second avait moins de fixité, s’avérant rapidement distrait, pour ne pas dire manso, mais Léa afficha une belle détermination, notamment montée sur Bético puis Jazmín, deux de ses chevaux fétiches. Belle leçon de monte, d’autorité et de temple qui après un rejón concluant lui a valu l’unique trophée de la tarde.
 
arr12h
 
Andrés Roca Rey (silence et saluts) faisait son retour chez nous et s’il n’a visiblement rien perdu de ses qualités, il n’a pas non plus mis le feu au Plateau de Valras. Après deux piques, la deuxième pour respecter le règlement, entrecoupées par une demi-vuelta de campana, Rafi dessina deux bonnes chicuelinas au quite, sans pouvoir remater. Bonne réplique du Péruvien par saltilleras, la faiblesse de son opposant levant toutefois toute émotion à ces échanges. Après un bon second tercio, Andrés tenta de proposer une copie bien léchée, mais malgré quelques gestes notables, la mayonnaise eut quelque mal à prendre face aux réponses empreintes de mollesse de son adversaire, la conclusion étant à l’unisson. Il distilla trois chicuelinas pour recevoir un burraco veleto astifino qui poussa au cheval, notamment sur le premier assaut. Quite applaudi du Nîmois puis brindis à l’assemblé d’un trasteo débuté à genoux, Andrés tenant visiblement à afficher d’emblée sa détermination et son désir de vaincre. La faena sui s’ensuivit comprit de bons moments sur les deux ailes, mais baissa progressivement d’intensité, à l’image de son opposant. Pour finir, l’épée l’a privé d’une récompense à laquelle il aurait pu un temps prétendre. 
 
rafi12h
 
Rafi (saluts puis silence) a laissé passer l’occasion d’un triomphe majeur à cause les deux fois du maniement de la ferraille. Ce n’est pas le premier à qui ça arrive, loin de là, mais comme on dit, c’est d’autant plus rageant qu’il avait ce jour le pain et le couteau ! Bonne réception capotera de son Cortés, piqué en deux fois entrecoupées d’un quite applaudi par chicuelinas. Double réplique par la suite dont on retiendra les zapopinas de Rafi qui ont remué le conclave. Brindis au respectable suivi d’un cambio au centre, avant plusieurs redondos bien enchainés. De la belle ouvrage, d’autant plus que le bicho apportait des réponses de classe. On semblait s’acheminer vers une conclusion à la hauteur des remarquables tandas qui en aurait été le couronnement, mais hélas, envolées les oreilles à cause des aciers. Bis repetita avec l’ultime, après le « Se canto » puis « Aqui es Béziers », pour bien revendiquer l’identité de ce peuple. Un autre toro qui avait un potentiel exploité en partie par Rafi sur plusieurs séries ajustées, l’ensemble se diluant avant un final encimista puis un nouvel échec au moment d’en finir. Rafi en avait visiblement gros sur la patate, d’autant plus qu’il avait été bon… jusqu’au moment d’aller chercher l’estoc. A l’évidence, il méritait mieux. Otra vez…