BÉZIERS
Un tiers d’arène. S’il est une chose certaine en ce vendredi 13, c’est que l’on ne pouvait pas être mort de froid sur le Plateau de Valras ! Après Carmen et la Marseillaise, sont sortis six toros de Torrealta inégaux de forces, la plupart de belle présentation, mais manquant de race.
Daniel Luque (oreille puis silence) débuta avec un superbe castaño oscuro qui s’avéra le plus intéressant de l’envoi. Rien au capote, puis après deux rencontres et un excellent quite d’Emilio, suivi d’une bonne réplique du maestro de Gerena, début de faena par le haut avant de se relâcher. Moins à l’aise à bâbord, il servit plusieurs séries ajustées sur l’autre bord avant de conclure par entière puis deux coups de verdugo. Rien une nouvelle fois au capote pour accueillir le cuarto, ce qui n’est pas dans ses habitudes, deux puyazos poussés face au lancier puis à la muleta, le Torrealta ne tarda pas à décourager Daniel chez qui on ne retrouva que trop rarement l’aisance et la classe naturelle de ses tardes les plus abouties. Violent, sans classe, le bicho roula au sol après un meeting avec l’espada.
Emilio de Justo (vuelta et silence) reçut avec une certaine harmonie son premier client piqué en deux fois avant que l’Arlésien ne se distingue au quite. Bonne entame de faena avec échanges suaves et ajustés, mais ça ne dura pas longtemps à cause d’un potentiel de charge par trop limité de son opposant. Entière tombée. Applaudi à sa sortie pour une tête sérieuse, on retiendra de ce quart d’heure une belle rivalité au quite puis un brindis à Sébastien Castella, qui s’est lancé dans le créneau, outre la peinture, de l’organisation. Alors que ça semblait plutôt bien parti avec une entame décidée, le trasteo de l’Extremeño eut du mal à secouer les étagères car trop inégal dans sa réalisation face à un toro peu enclin à prodiguer des charges franches. Entière tombée.
Juan Leal (oreille et silence) pincha une deuxième faena qui aurait pu connaitre un meilleur épilogue. Auparavant, il brinda à l’assistance une faena démarrée par deux cambios arrodillados au centre. La suite par derechazos templés avant de raccourcir les distances pour finir par une séance de surplace avant entière qui libéra un trophée.
Après une bonne actuation au cheval de Tito Sandoval, la deuxième faena de Juan, brindée au respectable, sera exécutée selon les mêmes principes avec rapidement un labeur encimista qui aurait mérité un meilleur final, si les aciers…