Paul Coulomb est décédé.
 
 Paul.
Qui racontait si bien.
Nîmes Olympique et Jean Lafont.
Christian Chomel et Carole Bouquet.
Bellegarde et Mingaù.
 
Paul.
Qui aimait tant.
Le soleil.
Les toros.
La culture.
 
La vie, quoi.
 
Il adorait parler.
Au micro des médias.
A la table des restaurants.
A ses amis.
Ou au bout des comptoirs.
 
Il racontait des histoires.
Pour simplement les partager
Comme ça.
Manière.
 
De la ZUP au Chemin Bas.
Du Grau du Roi à la Vaunage.
De Viallat à Firoud.
De Bousquet à José Tomás.
Des arènes aux Costières.
 
Il maniait l’emphase avec grâce.
L’excessif avec plaisir.
L’exagéré avec bonheur.
L’abusif avec ravissement.
 
Il n’était pas tendre avec la médiocrité.
Le commun de l’ordinaire.
Il détestait le vulgaire
Et le vide du toreo des phrases qui ne disent rien.
 
Mais aussi.
Secret.
Presque clandestin.
Impénétrable
Presque inaccessible.
 
Comme une interrogation.
Sur la suite.
 
Il n’était pas avare de dureté
De sentences glaciales
De vérité.
Et d’estoconazos.
Définitifs.
 
Il parlait et écrivait ainsi.
 
Radio France.
France Bleu Gard Lozère.
Des studios et des callejones.
Et « Duende »
Dont les articles découpés recouvraient les tabourets
Du « Méditerranée » de Marius.
 
Elégance de mise.
Yeux toujours en quête.
Mains comme des papillons
Sourire du cœur.
Et langue en éclat de dague acérée.
 
Un style.
Une forme.
Pour
Une allure.
Un caractère.
 
Paul.
C’était tout ça.
Une faena aboutie.
Con clase y sentimiento.
 
Et beaucoup plus.
 
Paul Coulomb est décédé.
Y lo siento mucho.
 
Un brindis à ton ciel.
Amigo.
 
Et un abrazo triste
A Béa et à Raphael…
 
Patrice Quiot