SAINT-GILLES
Beau temps, environ demi-arène. Six novillos de Malaga (Callet) bien présentés, la plupart s’employant au cheval, au comportement divers à la muleta.
Meilleurs les 3 et 6, soit le lot de Parejo, qui ont été crédités de la vuelta posthume.
Carlos Olsina (silence et saluts) eut d’abord affaire à un novillo qui alla deux fois au cheval en s’employant. Brindis à l’assemblée d’une faena bien commencée par d’excellents derechazos templés sur plusieurs tandas. Ensuite, Charles mit du cœur à l’ouvrage, aguantant la menace, mais son labeur sera plus tard déprécié par l’usage trop approximatif du descabello. Le cuarto, un superbe castaño ojo de perdiz, mit les riens à la pique, avec une seconde en partant de plus loin. Par la suite, le Biterrois eut du mal à proposer une copie irréprochable malgré quelques gestes méritoires, son opposant baissant assez rapidement et l’ensemble manquant de transmission. Demie au second envoi.
Solalito (saluts et oreille) débuta avec un adversaire qui poussa sur la longueur sur l’unique assaut, le Nîmois se saisissant ensuite des palos pour recueillir une ovation à l’issue du second tercio. Il démarra sa faena par doblones décidés avant de se lancer dans des échanges variés, faisant preuve d’application et d’aguante. Après un désarmé sur l’amorce d’un pecho, Solal se reprit bien, sans toutefois pouvoir totalement s’imposer. Entière après pinchazo puis descabello. Brindis au conclave de sa seconde faena après notamment une entame allurée par véroniques, chicuelinas puis rebolera, puis un bon puyazo de Mathias. Débutant à genoux aux tablas, Solal dut ensuite s’adapter aux charges progressivement réservées du Malaga. Il s’employa alors à donner le change par échanges certes inégaux, mais qui n’étaient pas pour autant exempts de mérites, l’entière d’effet immédiat qui conclut le combat comptant dans l’octroi d’un trophée.
Christian Parejo (deux oreilles et deux oreilles) traverse un bon moment, après son triomphe de la dernière feria de Béziers. Aujourd’hui, il a survolé les débats, avec il est vrai le meilleur sorteo, deux novillos de Callet qui ont fait tomber du palco deux mouchoirs bleu ! A son premier, après une poussée au cheval et un second tercio fort médiocre, le Chiclanero brinda au respectable un trasteo débuté par statuaires qui remua les gens, au point de faire démarrer la musique. S’ensuivirent d’autres passages harmonieux jusqu’à un désarmé sur un pecho gaucher, avant un final plus encimista, l’affrontement étant conclu par un cañonazo libérant deux mouchoirs. Christian doubla ensuite la mise en fermant la marche avec le sixième, un superbe castaño oscuro qui prit à son tour deux piques, la seconde en poussant por fuera et bien contenue. Second tercio applaudi puis début de faena droitier qui déclencha l’orphéon avant une suite enlevée avec de bonnes réponses de son opposant. Après un désarmé, Christian a soigné le geste, se faisant remarquer notamment à bâbord, puis concluant la séance par un autre espadazo.
Avant de repartir a hombros des arènes Emile Bilhau, le protégé de Tomas Cerqueira reçut en piste la première Chaquetilla d’Or.