MIMIZAN
6 toros de Pedraza de Yeltes dont un sobrero (6ème bis) très bien présentés, avec de la race, nobles, les 2nd, 3ème et 4ème plus encastés et exigeants les trois autres.
Manuel Escribano : salut, un avis et deux oreilles (cadeau d’anniversaire la seconde).
Joaquín Galdós : salut, silence.
Adrien Salenc : une oreille, une oreille.
Vuelta au quatrième, le plus noble de l’ensemble.
Treize piques dont une chute.
Cuadra Bonijol.
Salut de la cuadrilla de Galdós après le tercio de banderilles du second.
Président : Pierre Narran.
Demi-arène.
Belle journée océane.
Excellent lot de Pedraza de Yeltes pour cette corrida 2021 organisée dans les arènes de Mimizan. Très bien présentés et armés, avec des cornes qui ont résisté à de nombreux chocs contre les planches et burladeros, ils ont par leur comportement permis une course entretenue.
Deux rames chez Pedraza, deux morphologies et deux comportements différents en piste.
Les 2nd, 3ème et 4ème typés Garcigrande, braves au cheval mais ne poussent qu’à la première rencontre avant de faire preuve d’une très grande noblesse (manquant parfois de piquant) au troisième tiers. Le quatrième, monstre de noblesse, a eu droit aux honneurs d’une vuelta posthume.
Les trois autres, typés Aldeanueva, ont mis les reins et poussé au cheval lors des deux (ou trois) rencontres avant de demander les papiers aux toreros, tels les Pedraza des premiers temps, au troisième tiers. Le plus encasté et le plus compliqué a été le sixième.
Manuel Escribano a vieilli. On peut lui pardonner ses tercios de banderilles à cornes passées, d’avoir séché devant son premier compliqué et qui ne pouvait se satisfaire d’une lidia approximative, de passes sur le voyage en abusant du pico. On peut difficilement lui pardonner d’être passé à côté de l’exceptionnel quatrième, extraordinaire de noblesse (et exempt d’aspérités) et que n’importe quel torero aurait fait gracier. Les deux oreilles accordées pour cette seconde faena ne peuvent s’expliquer que parce que le Sévillan fêtait ce 21 août son anniversaire.
Joaquín Galdós, pueblerino à son premier, sans recours à son second, est à créditer d’une après-midi sans peine ni gloire.
Adrien Salenc a construit deux faenas méritoires, mais il est resté en dessous du potentiel de son noble premier et de son très compliqué second. Les deux faenas courageuses et appliquées sont allées à menos. Le jeune français n’a pas réussi à s’imposer sur la durée à deux toros différents de comportement, mais qui exigeaient du torero qu’il pèse sur chaque muletazo du premier doblón au dernier adorno avant d’entrer à matar. Deux oreilles (une et une) sont venues récompenser le courage, l’application et l’envie.
TR