Six toreros français.
 
Nîmes.
Béziers.
Et Arles.
 
Languedoc et Provence.
Garrigue et Méditerranée.
Platanes et saladelle
 
Paulhan et Mistral.
Vincent Faïta, Jean Robert et Marcellin Albert.
Christian et Sébastien.
 
Jeunesse.
Au soleil jaune.
De la torería tricolore.
 
Bleu du ciel.
Blanc de la lumière.
Et le rouge du drapeau de la lutte.
 
Six toreros français.
 
Tous.
Ont vaincu.
Au mérite.
 
Les six.
Pour un challenge.
Triompher.
 
Avec le blanc des mouchoirs du palco.
 
Chez eux.
Ou pas loin.
Entre le gris du Vidourle et l’argent du Rhône.
 
Six toreros français.
 
Nommons-les :
 
Charles Pasquier.
Solal Calmet.
Adrien Salenc.
Léa Vicens.
Juan Leal.
Raphael Raucoule.
 
Six toreros français.
 
Plus, eût été facile.
Et populiste.
 
Moins, eût été injuste.
Et blessant.
 
Deux élevages français.
 
Roland.  
Du Mas du vieux Capeau.
En rouge, jaune et violet pour la novillada du jeudi d’ouverture.
 
Et Robert.
Des Cabanes de Blanquefougasses.
En bordeaux et or pour la corrida de clôture.
 
Foin de la Crau.
Fourrage des berges de l’Aude.
Et abnégation quotidienne du campo.
 
Les deux
Pour un challenge.
Triompher.
 
Avec le bleu ou l’orange des mouchoirs du palco.
 
Pour eux.
Et aussi pour les autres.
Ceux qui souffrent.
 
Clap ganadero de début
Et.
Clap ganadero de fin.
 
Six toreros.
Et deux élevages français.
C’est bien.
 
C’est Nîmes.
 
What else ?
 
Les Garcigrande.
Ceux d’Alaraz et de Chagarcía Medianero,
En blanc et rouge et aux cornes fines.
 
Les Domingo Hernández, les frangins.
Ceux de Pozos de Hinojo.
En azul, encarnada y verde et au pelage lustré
 
Les Victoriano del Río.
De « El Palomar » et « Cacunanes » à  Guadalix de la Sierra  et de « Monte San Martín » à  Mayorga.
En noir et jaune et parangon de la beauté brava.
 
Issus des Juan Pedro Domecq, de gueules et argent depuis 1763.
A l’origine.
Des trois.
 
Et Les Bohórquez au fer du B couronné. 
De « Fuente Rey » à Medina Sidonia, le matin des chevaux.
En rouge et vert.
 
Des noms comme des dynasties.
Des couleurs comme des bannières.
Avec un sang bleu.
Qui, à l’occasion, condescend.
 
Et aussi.
 
Polope, un nom pourpre d’empereur romain.
Julián López, arc en ciel des styles.
José Mari, aurore vermeil du père.
Deux cavaliers aux chevaux en bouche blanche d’écume.
Luque en une temporada éblouissante comme le casque jaune d’Ayrton Senna.
Roca Rey dans l’immobilité rouge sang de la Yawar Fiesta andine.
Joaquín Galdós pour gravir les marches grises du Machu Pichu.
Et Antonio Ferrera dans la réitération noire d’un seul contre six.
 
Palette de teintes.
Nuances de coloris.
Et tonalité française.
 
Nîmes.
Couleurs.
Vendanges.
 
Patrice Quiot
 
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