PATRICE
A l’époque de La Fontaine.
Corneille.
Boileau.
Calderón de la Barca.
Et de Carlos II von Habsbourg.
On l’appelait.
Sombrero chambergo.
Fait sur le modèle.
Du costume militaire.
Du régiment.
Du maréchal de Schomberg.
Les toreros le portaient.
Ainsi.
Juan Díez Íñiguez de Baldosera.
Qui, en 1607.
Torea à Pampelune.
Sur des échasses.
Le sombrero chambergo.
Sur la tête.
Pour protéger du soleil.
Il prit ensuite.
La tournure singulière.
D’un demi-fromage.
Forme.
Dans laquelle on le retrouve.
Aujourd’hui.
Lors les corridas goyesques.
Francisco Montes «El Paquiro».
S’en débarrasse.
Et impose.
L’usage.
De ce qui s’associera à son nom.
En astrakan.
Ou.
Laine noire.
Recouverte.
De petites boules.
Montera «Mickey»
Aux larges protubérances latérales.
Ou montera clásica.
Les deux, de cordón o de morillas.
Le dessus.
En motifs d’Alcazar.
A l’intérieur, la doublure.
En soie.
Son nom
Y est brodé.
Elle le suit partout
Des pueblos de mala muerte.
Où elle collecte les sous.
Jusqu’à la loge maestrante.
De Felipe de Borbón y Grecia, roi d’Espagne.
Il fait le paseo avec.
Ou pas.
Il salue avec.
Ou pas.
Avec, il demande
De changer le tiers.
Ou pas.
Il l’offre en un brindis.
A quelqu’un.
Au ciel.
Ou pas.
Il la pose sur le sable.
Ou pas.
Il peut la porter en toréant.
Ou pas.
Elle peut remplacer la muleta.
Pour tuer.
Avec.
Dans le ruedo.
Il peut tout faire.
Ou presque.
Eclectique et sans exclusive.
C’est une espiègle.
Qui n’aime pas le lit.
A Madrid.
Une rue.
Qui monte de la Puerta del Sol à la Gran Vía.
Porte son nom.
Vassal du sastre Fermín López.
Diego Ramos González.
En est le grand maitre.
Elle coûte entre 400 et 800€.
Souvent plus.
Beaucoup plus.
Et, lorsqu’il ne la porte pas.
Elle dort.
Précieuse.
Secrète.
Lascive.
Dans une boite de cuir.
Patrice Quiot