Première corrida de la Féria de Septembre. 6 toros de Pedraza de Yeltes, fuera de tipo, très bien présentés mais justes de forces, de fond, décastés. 
 
Morenito de Aranda : silence, un avis et salut au tiers.
 
Thomas Dufau : deux avis et silence, un avis et quelques sifflets au retour au callejón.
 
Gómez del Pilar : un avis et salut, un avis et silence.
 
Salut d’Abraham Neiro et Manolo de Los Reyes après avoir banderillé le cinquième.
 
 Ovation aux picadors Tito Sandoval au troisième et Nicolas Bertoli au cinquième
 
Quinze piques, deux chutes.
 
Cuadra Bonijol.
 
Président : Arnaud Imatte.
 
Quasi lleno de COVID.
 
Belle fin d’après-midi d’automne.
 
Très attendus, les toros de Pedraza de Yeltes ont déçu. On n’a retrouvé dans cet encierro aucune des qualités qui ont fait le succès de cette ganadería dans le Sud-Ouest cette année. Il y avait un mauvais lot à tirer et ce sont les Dacquois qui l’ont eu. Rien à dire côté présentation, tous costauds et bien armés, on peut juste leur reprocher d’être pour la plupart hors du type Aldeanueva. Au comportement, ces toros de moins de cinq ans, issus des mêmes sementales que les autres lots du Sud-ouest, ont été plus forts que braves au cheval. Ils ont manqué de forces, de fond et de race à la muleta, certains cherchant les planches dès le début de faena.
 
mda11h
 
Morenito de Aranda a comme à Bayonne, fait preuve de courage et de professionnalisme, mais ses deux toros ne permettait pas grand-chose.
 
Son premier ne passe pas à gauche. A droite, il répond au cite mais avec la velocité d’une deux chevaux dans une côte. En début de faena, Morenito fait tout pour l’obliger à suivre la muleta. L’ensemble est méritoire, mais le toro ne transmet rien. En fin de faena, le torero de Burgos baisse les bras, torée de façon plus marginale avant de tuer d’une entière basse mais efficace, silence.
 
Son second est mal piqué. Il prend trois puyazos sans grande conviction. Dès le début de la faena, il cherche à partir aux planches. Avec abnégation, De Aranda arrive à le garder dans sa muleta et au centre. Tout le mérite en revient au torero, le toro manquant totalement de race et de caste. En fin de faena, le Pedraza part aux planches et Morenito doit prendre beaucoup de risques pour tuer un animal collé le long des planches, salut au tiers.
 
td11h
 
Thomas Dufau a connu une après-midi difficile. Ses deux toros ne permettaient pas grand-chose ou manquaient totalement de transmission. Parfois mis en difficultés par ses adversaires, il s’est appliqué mais n’a jamais réussi à passer la rampe. Il s’est mis une partie du public à dos en tuant mal.
 
gdp11h
 
Gómez del Pilar est venu pour triompher. Il a accueilli ses deux toros à Porta Gayola. Il a soigné la mise en suerte et le déroulement des tercios de piques.
 
Avec son premier, juste de forces et qui ne transmettait rien, avec sincérité, il s’est appliqué. Il a montré qu’il savait se croiser, lier des muletazos avec une certaine classe. Mais tout cela sonnait un peu creux par la faute d’un toro, lui, sans classe et qui est allé rapidement à menos, salut pour récompenser l’envie et la bonne volonté.
 
gdp11v
 
Son second, quelconque au cheval, manque de race. Au troisième tiers, il est violent et court de charge. Le torero essaie, s’applique mais, malgré la bonne volonté de Del Pilar, la faena parait bien fade tant on s’ennuie, silence après une mise à mort laborieuse.
 
((RT – corridasi – photos de Matthieu Saubion)