CAPTIEUX
Arènes de Captieux, fiesta campera.
Deux novillos d’Alma Serena (1er et 2nd) et de la Espera (3ème et 4ème), le troisième exceptionnel dans les trois tercios a été indulté.
Thomas Dufau : salut au tiers
Dorian Canton : deux oreilles
Yon Lamothe : deux oreilles et la queue symboliques
Clément Hargous : une oreille
Six piques, piqueros Jean Loup Aillet et Laurent Langlois
Cavalerie Bonijol
Belle entrée
Journée pluvieuse sauf pendant la Fiesta Campera
A Captieux, la première grande faena, ce sont les organisateurs qui l’ont faites. Quelques recortes et doblones efficaces ont eu raison d’une pluie toute britannique, qui n’a pas cessé de tomber et qui s’est pile à 16h12 (15h12 à Londres) comme l’avait prédit Stéphane, le président du club taurin Rugby y Toros.
Très bien organisée, cette journée a commencé par une intéressante table ronde sur la langue et la culture gasconne. Après le repas, tout le monde pensait que l’on allait vite rentrer chez nous. Et puis est arrivée une éclaircie, juste dans la fenètre de tir qui correspondait à la Fiesta Campera. Et personne n’a regretté d’être venu aux arènes de Captieux.
De cette très intéressante après-midi taurine, nous garderons tous le souvenir de cet exceptionnel novillo de La Espera, sorti en troisième position, et qui aura le privilège d’être un des sementales de cette jeune ganadería dont les succès auront marqué la temporada dans le Sud-ouest.
On n’oubliera pas la joie de toréer et la classe de Yon Lamothe qui a su se hisser au niveau d’un de ces novillos qui comptent dans une carrière.
Thomas Dufau a ouvert les débats avec un novillo d’Alma Serena bien présenté, mais juste de forces. Le torero landais a su profiter de la noblesse du bicho pour enchaîner de bonnes séries en particulier à gauche, mais la faiblesse du toro et quelques soucis avec le descabello ne lui ont pas permis de triompher.
Dorian Canton, à la veille de sa corrida à Aire, a dû composer avec un joli novillo de Alma Serena sorti très amoindri du tercio de piques. Le toro voulait, était noble, mais ses moyens physiques ne lui permettaient pas. Avec intelligence, Dorian a su aider le novillo et lui tirer quelques muletazos intéressants sur les deux cornes avant de bien tuer. Le jury lui a accordé deux oreilles.
Le troisième, La Espera, est ce qu’on appelle un toro de bandera. Très bien piqué, il prend deux puyazos, poussant en mettant les reins, partant de loin à la seconde. A la cape et à la muleta, Yon met en évidence la classe, la caste, la fixité d’un novillo qui ne baissera jamais dans la qualité de sa charge et sa capacité, sans aucune naïveté, à répondre au toque et à répèter. Grande faena de Yon en harmonie avec ce grand toro qui tout naturellement est indulté.
Le dernier, La Espera, est un tio sérieux et exigeant qui demande une muleta puesta. Clément Hargoux manque de métier, mais pas de courage. Malgré les difficultés posées par un bicho qui demande les papiers, il réalise un très bon début de faena avec trois ou quatre bonnes séries qui font aller le toro à más. Une oreille après une épée efficace vient récompenser l’application et le courage.
(RT – corridasi – Photos : Nicolas Couffignal)