PATRICE
Picsou dit : » Des marmottes ! Il y a des marmottes dans mon coffre !
Elles risquent de grignoter des tonnes de billets en pensant que ce sont des laitues ! «
Au compteur de l’escalafón.
A ce jour on en compte sept.
Doblete à Olivenza, à Castellón.
Et Valencia, Valero de la Sierra, Valdemorillo.
Y.
Para seguir.
Cinq fois à Séville.
Triplete à Madrid.
Mais aussi.
Villaluenga del Rosario, Estepona.
La Linea, Brihuega, Torrejón de Ardoz.
Guijuelo,
Mont de Marsan.
Arles.
Y mucho más…
Quarante-neuf fechas en 2021.
Et cent annoncées pour 2022.
Pas loin de cent cinquante contrats.
En dix-huit mois.
Et le dinero.
Qui va avec.
Un presque record.
De tous les temps.
Peut-être.
Le mérite-t-il.
Peut-être est-t-il un des plus grands.
De tous les temps.
Lui et quelques autres compañeros.
Du même registre d’excellence vont ainsi.
Le Kaiser et les princes.
Gouvernent le ruedo.
Avançant
La jambe.
Gagnant.
Du terrain.
Occupant.
Tout l’espace.
Leur poids.
Pèse sur le toreo.
Et le modèle.
A leur image.
A l’ombre des oficinas.
Et dans la lumière des plazas.
Sans missiles.
Sans guerre.
Ils imposent.
En vainquant.
S’appropriant seuls.
La gloire.
Et les convenios.
Leur talent et leurs couilles.
Font que pour tous.
Ça passe crème.
Llenos, oreilles.
Y pesetas
Figurones.
Colonisateurs.
Figurones.
Impérialistes.
Qui capitalisent à l’envi les cinco de la tarde.
Et l’artiche des toros de cortijo.
Comme le feraient.
Des Rapetou vestidos de luces.
Peut-être
Conviendrait-il de considérer.
Que ces peu.
Accaparent beaucoup.
Et que dans l’ombre de l’auréole de la muleta des uns.
Qui déprécie la valeur de celle des autres.
Beaucoup d’autres.
Ont peu.
Comme une caricature d’un ordre mondial.
Voulu par une économie.
Dont l’équité.
N’est pas le principe fondateur.
Et comme loi fâcheusement universelle.
Qui s’applique évidemment à la tauromachie.
Le cela a toujours été le cas.
Ne vaut pas.
Et le définitif du propos.
Valide.
Une partialité.
Qui n’a pas de noblesse.
Dieu disait à Moïse :
Je suis celui qui est.
Ceux-là disent :
Nous sommes ceux qui ont.
Et dans l’euphorie.
Des férias de postín et des pueblos en fête.
Les mêmes.
Se partagent avec grâce mais sans bienveillance.
Pour ceux qui n’ont pas l’heur.
D’être de leur lignage.
Les dernières miettes d’un gâteau.
Promis à disparaître bientôt de la table commune des toros.
Datos
Les Rapetou (The Beagle Boysen en VO) sont des personnages de fiction de l’ univers des canards créés en 1951 par Carl Barks pour les studios Disney.
La cible principale de cette bande est l’argent que Balthazar Picsou a enfermé dans son coffre-fort.
Ils apparaissent pour la première fois en novembre 1951 dans la revue américaine n°134.
Dans cette histoire, Picsou déclenche par mégarde son dispositif anti-Rapetou. Son coffre est réduit en poussière et les Rapetou n’ont plus qu’à prendre leurs pelles pour ramasser les pièces qui jonchent le sol.
Ils entrent en scène, en France, dans le Journal de Mickey n°117 daté du 22 août 1954.
Patrice Quiot