AIGNAN
Comme c’est la tradition depuis presque 30 ans, la journée taurine d’Aignan a commencé par une novillada non piquée.
4 erales de L’Astarac très sérieux de présentation, avec du moteur et de la caste. Le premier, excellent, aurait mérité de faire la vuelta.

Juanito: une oreille, salut. (Photo Nicolas Couffignal)

Miriam Cabas : deux avis et silence, trois avis et silence. (Photo Nicolas Couffignal)
Salut du ganadero à l’issue de la course.

Prix des organisateurs du Sud-ouest à Juanito. (Photo Nicolas Couffignal)
Celui du club taurin Aignan y Toros : Miriam Cabas.
Président Michel Raymond.
Ciel embrumé comme un matin de gueule de bois.
Très bien présentés, à la limite de la piquée, les pensionnaires de Jean-Louis Darré ont demandé de très gros efforts aux deux jeunes toreros dont le courage et l’envie de bien faire forcent le respect.
Juanito, le plus expérimenté, est à créditer d’une très bonne faena face à l’excellent premier ; par manque d’expérience, il n’a pas pu en exploiter toutes les possibilités. Mais il y a eu d’excellents passages dans une faena entretenue. Le troisième, manso et gazapón, ne permettait pas grand-chose.
Miriam Cabas est pleine d’envie et de volonté. Mais elle manque de technique et de pratique. Courageuse, elle a montré quelques détails intéressants en particulier au très volumineux quatrième. Malheureusement, l’épée…
L’après-midi, retour du soleil et bonne entrée pour la corrida
6 toros de Pagès Mailhan, aux morphologies et comportements divers et variés.

Javier Castaño: une oreille, une oreille. (Photo Roland Costedoat)

Thomas Dufau: deux avis et salut, un avis et silence. (Photo Roland Costedoat)

David Galván: une oreille, une oreille. (Photo Roland Costedoat)

Vuelta au quatrième toro. (Photo Roland Costedoat)
16 piques, cuadra Bonijol, ovation à Teo Caballero qui a piqué le quatrième.
Président Arnaud Imatte
Deux tiers d’arène par un doux soleil de printemps gersois.
photo Roland Costedoat
Hétérogènes de présentation, les toros de Pagès-Mailhan l’ont été par leur comportement. Ce lot de media casta comportait des toros qui permettaient et d’autres avec moins d’option.
Javier Castaño a touché le meilleur lot de l’après-midi. Face au noble premier, il a construit une faena bien commencée à droite mais qui est allée à menos quand il a pris la main gauche. Marginal et peu croisé, il est resté en dessous du potentiel du toro. La demie qui conclut cette faena est un modèle du genre aussi bien par son exécution que par son efficacité. Le tercio de piques, bien orchestré par le maestro et Teo Caballero, a prouvé que le quatrième était un manso con casta avec beaucoup de poder. Le toro est allé à mas, devenant un manso con mucha casta et avec même une certaine classe en fin de faena. Castaño, après un bon début de faena, est allé à menos. Il n’a pas su exploiter toutes les possibilités d’un toro qui devenait meilleur au fur et à mesure que la faena avançait.
Thomas Dufau a été le moins bien servi au sorteo. Il a réussi à tirer une bonne série à droite à un premier toro querencioso. Il n’a jamais réussi à prendre la mesure de son second, un manso manquant de fond et de race.
David Galván a été le plus torero de l’après-midi. Il a opposé beaucoup de courage et quelques détails à son premier manso vite décomposé. Le dernier, noble mais manquant de fond, lui a permis de tirer quelques muletazos élégants et inspirés, les meilleurs de la journée. On reverra ce torero avec grand plaisir (avis aux organisateurs).
(RT – corridasi)