ARLES
Environ 5000 personnes. Temps printanier. Six toros de Jandilla bien présentés et offrant la plupart des lidias intéressantes, en retrait le lot d’Adame.
Joselito Adame (saluts puis oreille) a débuté avec un adversaire manso, violent au capote et à la pique. Avec lui, le Mexicain se montra entreprenant, tirant quelques séries dynamiques, sans grande profondeur toutefois, avant de conclure par demie à la rencontre en trébuchant sans gravité puis entière. Au quatrième, on remarqua la maladresse du piquero puis un trasteo inégal avec la flanelle, l’aztèque alternant quelques séquences valeureuses, notamment à bâbord, avec d’autres de moindre relief face à un opposant il est vrai coriace. Entière.
Juan Leal (oreille et oreille) se fit d’abord remarquer sur les chicuelinas marchées lors du placement de son opposant au cheval pour deux rencontres, la seconde en mode simulacre. Joli quite et bonne réplique du Rafi. Plus tard, l’Arlésien brinda sa faena à l’auditoire et se planta au centre les deux genoux dans le sable pour quelques rodillazos provoquant les clameurs. C’était parti pour une faena empreinte de décision, sans bouger un orteil et en donnant la distance. La suite plus rapprochée avant entière faisant tomber logiquement une esgourde. Juan allait doubler la mise avec le quinto auteur de belles arrancadas à la pique, et après un salut de Juan Carlos García au second tercio, il brinda encore aux étagères une faena comprenant plusieurs mouvements bien sentis au son d’Opera Flamenca. Final encimista avant une entière tombée. Oreille de la grande porte. En définitive, une tarde positive sur ses terres, de bon augure pour la suite…
El Rafi (oreille et vuelta) a démarré avec un client bien reçu au capote avant d’être piqué en deux fois précautionneusement avant un tercio de banderilles médiocre, suivi d’un joli quite par zapopinas puis brindis au public d’une faena donnée au son de Nerva, le Nîmois traçant plusieurs séries valeureuses, bien qu’un poil inégales. Entière et oreille. Avec l’ultime, du genre sérieux et exigeant, Rafi se lança dans la bataille avec une certaine hargne et même un peu de nervosité. Il avait brindé sa faena à Camille Hotteman, Reine d’Arles, réalisant un bel effort, parfois un peu désordonné cependant, mais avec une grande détermination, puis tuant d’un espadazo.
En matinée, devant deux tiers d’arène environ, et face à des toros d’El Capea, Diego Ventura et Guillermo Hermoso de Mendoza sont repartis a hombros.
Rui Fernandes : saluts aux deux.
Diego Ventura : deux oreilles et deux oreilles et la queue.
Guillermo Hermoso de Mendoza : silence et deux oreilles.
Pour le souvenir : quarante ont passé, mais Jaquito restera toujours dans les coeurs….
(Photos rejón : Daniel Chicot)