Ils sont toreros, Sévillans, contemporains. Ceci posé, les imaginer ensemble à Séville dans une même corrida dépasse l’imagination la plus abracadabrante. Curro Romero et Manuel Álvarez Prieto “El  Bala”,  deux  planètes  opposées.  Manuel, l’électricité de l’excentrique, un iconoclaste ; Curro, une icône, l’aura du nombrilisme sévillan.
 
La religion d’El Bala : la contorsion tremendiste. Celle de Curro : le geste retenu, le corps réduit au minimum, un poignet, une ceinture et surtout que toréant on ne voit pas ses bretelles. 
 
elb27h
 
Deux littératures : El Bala pose des banderilles courtes, parfois cassées en deux sur son genou, placées dans sa bouche et assis sur une chaise. Curro Romero, personne ne l’a vu faire une gaonera, manquerait plus que ça, sauf une fois au campo en privé. Sans doute pour voir ce que ça lui faisait de sortir un peu du sarcophage dans lequel Séville l’a embaumé…
 
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