PATRICE
1er : Cartelero.
575 kilos.
Haut.
Fin.
Étroit.
Réservé au cheval comme un épicier mozabite devant un chèque bulgare.
Attend le bus aux banderilles.
Avisé comme un prince du bonneteau à la muleta.
Où il ne vient au pas.
En doutant comme un Montaigne sans boussole dans la Vallée de la Terreur.
Dans une charge sinueuse comme le Tourmalet à droite.
Et abrupte comme le Ventoux à gauche.
Un toro de nuit de camisole.
2ème : Chismoso.
530 kilos.
Court sur pattes.
Avec du volume.
Et un museau de rat.
Prend la pique en s’en foutant.
Attend le café aux banderilles.
Aussi court qu’un mardi de novembre à la muleta.
Se défendant à droite comme la Légion à Camerone.
Et comme le 6e BPC du chef de bataillon Bigeard à Dien Bien Phu, à gauche.
Un toro de nuit de tranchée.
3ème : Diputado.
560 kilos.
Haut
Pas de cou.
Des cornes comme des poutres maîtresses.
Un Saltillo de la hagra.
Qui fait illusion à la première lance.
Et se fait la malle à la seconde.
Attend Godot aux palos.
Oualou à la muleta.
Aucun recorrido
Et une race oubliée.
Un toro de nuit de cachot.
4ème : Posadero.
540 kilos.
Grand.
Bas.
Long.
Un train de phosphates.
Un berceau pour y coucher un géant.
Un fanon à égorger les loups.
Óscar Bernal fait ce qu’il y a à faire.
Attend la pluie aux banderilles.
Un quelque peu à droite.
Et un doute pascalien à gauche.
Il décède au toril.
Un toro de nuit de miradors.
5ème : Horquiñano.
500 kilos.
Un Empire State de alzada.
Des cornes comme des makilas.
Miura plus que Saltillo.
Qui ne baisse pas la tête au cheval.
Et en sort gazapón et muy reservón.
Attend le facteur aux banderilles.
Se colle comme un toti en début de faena.
Donne des coups de tête.
Essaye de feinter le lycée avant la passe.
Qu’il prend comme la prendrait un sanglier.
Un toro de nuit de cave.
6ème : Buenacara.
520 kilos.
Asaltillado de estampa.
Paliabierto,
Le mieux présenté de l’envoi.
Un petit quelque chose au capote sur la corne gauche.
Un petit quelque chose au premier puyazo.
Répudie le second.
Court, très court le furet à droite.
Avec un chouia de profondeur à gauche.
Il décède d’une atravesada.
Un toro de nuit de carême.
Consigné, comme les cinq autres.
Sur les fiches S des toros de nuits de convulsions.
Datos :
Plaza de toros de Pamplona. 9/07/2022 Quinto festejo de la Feria de San Fermín. Lleno habitual. Toros de José Escolar Gil, de impresionante estampa, algunos fuera del tipo de su encaste por su exagerada alzada.
Corrida dura, con las complicaciones propias de su falta de entrega.
El sexto, que aunque duró poco embistió con profundidad por el pitón izquierdo, fue el único con ciertas opciones.
JOSELITO ADAME, silencio y silencio
RUBÉN PINAR, ovación tras petición y silencio
JAVIER CORTÉS, silencio tras aviso y silencio
José Escolar Gil a la particularité d’être le seul éleveur à posséder du bétail de caste Albaserrada, exception faite de la famille Martín Andrés.
Installé sur les terres accidentées de la « Vallée de la terreur », le lieu convient à merveille à l’éleveur et à ses toros tant la rusticité et la sauvagerie en sont les caractéristiques premières.
La camada est courte et une place est offerte aux novilladas, les utreros offrant généralement plus de toréabilité que leurs aînés.
Ancienneté : 24 Mars 1985
Devise : Blanc et Rouge
Signal : Horquilla à chaque oreille
Propriétaire : José Escolar Gil
Gérant : José Escolar Gil
Fincas : « Monte Valdetiéta »r et « Lanzahita »
Patrice Quiot