Chaleur écrasante,  2/5 d’arène. Six novillos de Palha bien présentés, donnant un jeu varié, meilleurs les 4 et 5. Le quatrième, « Presionado », a été honoré de la vuelta posthume et le mayoral a reçu un trophée au terme de la corrida.

A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire de Daniel Gimenez et Fritero.

Cayetano Ortiz (silence et palmitas) commença avec un novillo limité de forces qui prit un puyazo protesté de Paco María. Après un bon quite par chicuelinas, il instrumenta une faena agréable comprenant sur les deux ailes des mouvements bien rythmés, avant un final plus rapproché. Deux pinchazos avant entière ont quelque peu terni l’impression d’ensemble. Avec le quatrième, un superbe animal applaudi à sa sortie, qui prit trois piques d’Alberto Sandoval en partant de loin, la dernière sans envoyer la lance, Cayetano débuta au centre par le haut une faena brindée à Bernard Marsella. Donnant la distance, il profita des bonnes dispositions de son adversaire pour construire plusieurs enchaînements qui auraient pu connaître un meilleur sort si la ferraille n’avait par trop atténué la note. Il faut dire que sur la fin, face à la noblesse de son opposant, mais avec aussi un poil de sosería, les cris d’indulto venus d’une partie du public et d’un banderillero à la voix de Stentor sont venus quelque peu dérégler la machine et prolonger inutilement son trasteo qui s’est hélas terminé en queue de poisson par trois descabellos après demie tombée. C’est du moins mon avis…

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Fabio Castañeda (saluts aux deux) débuta avec un adversaire intéressé par la hauteur des planches et qui était limité de forces. Peu piqué par Olivier Riboulet, il s’employa dans le capote lors d’un bon quite par chicuelinas avant que les deux Sud-Américains ne partagent les banderilles, se rendant ensuite mutuellement la politesse. Ovation aux deux.

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Brindée à l’assistance, le Vénézuélien gagna le centre par le haut et distilla quelques mouvements bien cadencés qui auraient peut-être pu lui laisser espérer une meilleure récompense s’il n’avait séché avec l’estoc, pinchant à deux reprises avant de descabeller.

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Avec le quinto, Fabio se mit en évidence au capote avant que Jacques Monnier n’instrumente un tercio de piques bien dosé en trois assauts.

rom07rLa cuadrilla 100% Romero !

La faena, brindée à l’épouse de Patrick Laugier, son apoderado, démarra aux planches avec décision, Castañeda gagnant le centre pour composer un trasteo volontaire et varié, bien qu’un poil décousu, qu’un vilain bajonazo est hélas venu ternir.

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César Valencia (saluts et silence), prenant la substitution d’une autre Valencia, Guillermo, empêché pour des problèmes de transport, n’a pas été très à son aise face à son premier qui l’a désarmé à plusieurs reprises et face auquel il eut quelques difficultés à trouver la bonne carburation, finissant d’une entière tombée. Avec le dernier, qui prit deux bonnes rations protestées de la part de Juan Muriel et qui sema par la suite le doute au second tercio, César se montra décidé à l’entame, puis quelques échanges sur les deux bords ne trouvèrent que peu d’écho sur les gradins, le Palha transmettant ne guère. Entière au deuxième envoi.

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Le prix au meilleur novillero est allé à Cayetano Ortiz, ce qui a provoqué des mouvements divers, celui au meilleur piquero a été attribué à Jacques Monnier, celui à la meilleure cuadrilla est resté desierto, le mayoral de Palha étant invité à recevoir lui aussi une distinction.

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En matinée, Marc Serrano a tienté deux vaches de Roland Durand et tué le réserve d’Alès venant de chez Adelaida Rodríguez.

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Le Nîmois a réussi à lui tirer plusieurs séquences bien cadencées, notamment sur la rive droite, et a placé une entière après picnhazo, une oreille venant récompenser son labeur.

EAUZE

 1/2 arène. Canicule. Six toros de Robert Margé.

Antonio Tejejela, en rouge et or: une oreille et silence.

Alberto Aguilar, en pistache et or: salut et silence.

Thomas Dufau, en rouge framboise et or: saluts et silence.

Nous avions, à la sortie des arènes Nimeño II un goût d’amertume, et pourtant, tout n’avait pas été négatif en ce dimanche éluzate. Pourquoi ce sentiment d’inachevé ? D’abord les toros de Margé: bien présentés sauf le second, pauvre de tête, ils ont déçu dans l’ensemble. Le premier fut pourtant un excellent toro, très complet. Il prit deux piques puis se livra avec de la transmission, répétant ses charges sans souffler dans la muleta de Tejela. Le second, noble, manquait de vibration et le troisième avait aussi ses qualités sans avoir le fond du premier. Les trois suivant s’arrêtèrent, se défendant sur place, ils ne permirent pas aux coletudos, pourtant bien disposés de s’exprimer comme ils l’auraient souhaité.

Tejela, sans forcer son talent, montra avec son bagage de vieux routier, les qualités du tambour major: faena habile, technique qui monta aux gradins. Il y eut de bonnes séquences sans que le torero ne s’engage vraiment. Il tua en deux temps et coupa un trophée demandé largement. Il plia rapidement les gaules face à son second qui avait renversé la cavalerie à deux reprises. Il n’y avait pas d’option.

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Alberto Aguilar n’avait pas avec le second, un adversaire à la mesure de son toreo, décidé et courageux. La fadeur de l’opposant ne lui permit pas de donner sa mesure. Il passa sans peine ni gloire et cala par la suite: son second Margé étant un os avec lequel il était vain d’insister.

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Thomas Dufau, qui avait accueilli son premier par deux largas de rodillas, offrit une belle séquence à la cape mais c’est à la muleta qu’il bâtit le meilleur travail de l’après-midi. Après l’avoir brindé à son ami Gérard Ducès, il reçut son opposant au centre pour trois changés dans un mouchoir de poche qui donnèrent le ton. La faena fut menée tambour battant avec temple et par le bas. Il y eut de beaux et longs pechos, des circulaires inversées bien venues et un final par manoletinas qui vint parachever l’ensemble. De la belle ouvrage gâchée hélas à l’épée: deux pinchazos et une entière.

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Thomas passa ainsi à côté d’un succès marquant, mais une fois encore on put mesurer l’ampleur de ses progrès et la profondeur de son potentiel. Le Thomas nouveau est arrivé ! Le dernier ne laissant aucune possibilité, il conclut rapidement, en deux temps.
Pierre Vidal

PAMPLONA

 

Arènes pleines. Six toros d’Alcurrucén, sérieux de présentation et d’armures, manquant globalement de race.

 

Antonio Ferrera : silence aux deux.
Antonio Nazaré : silence et vuelta.
López Simón : saluts aux deux.

 

A noter que le banderillero « Chetu », de la cuadrilla de López Simón, a été pris par le troisième toro alors qu’il banderillait, étant soigné à l’infirmerie pour une coupure de 10 cm au cuir chevelu.

 

Premier encierro sans grande histoire, d’une durée de 4’06, le groupe principal des Alcurrucén ne posant pas de problèmes, mais un toro castaño, « Deseadito », s’arrêtant sans faire toutefois de dégâts, expliquant le chrono. Peu de bobos, seulement une fracture de l’avant-bras et une luxation d’épaule.

GRANA Y ORO

Avec pour invité Constantino Álvarez, président du Conseil d’Administration des arènes de Santander, retour sur les ferias de Soria, Zamora, Segovia et Burgos.

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Autres sujets sur la ganadería Charro de Llen avec Joselito Adame, les novilladas de Madrid, Tarascon et Marbella, et l’exécution de la roblesina…

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