BILBAO
Pas de mots, ou si peu, tellement il est des moments de grande émotion qui parlent d’eux-mêmes, sans avoir besoin de trop en rajouter…
Ce qui s’est passé cette après-midi à Bilbao restera longtemps dans les mémoires. Corrida de expectación, corrida de… satisfacción !!! C’est tellement peu souvent le cas…
Si devant un lot inégal, mais intéressant, de Victoriano del Río, El Juli et Manzanares ont eu leur part d’ovations, il est incontestable que le Péruvien a été l’homme de la tarde, avec trois oreilles dans son esportón… qui auraient pu être quatre si Matías, dans un excès de protagonisme, ne s’était pas montré quelque peu tacaño ! C’est du moins mon avis, car après ce qu’il venait de faire, compte tenu en outre de la sévère paliza reçue à son premier passage de la part d’un imposant sobrero, avec son lot de contusions et traumatismes divers, ça aurait peut-être mérité un peu plus de sensibilité, non ?
Ne parlons même pas de l’ultime, celui des deux oreilles, après un passage entre les mains des médecins et une longue attente avant sa réapparition, avec à la clé un autre accrochage et surtout une estocade exemplaire d’engagement, pour ne pas dire suicidaire… Visiblement diminué, le maestro afficha lors de ce deuxième combat une vaillance et un pundonor exemplaires avant de repartir à pied. On comprend aisément pourquoi !
Incontestablement, Andrés Roca Rey, depuis quelques heures, a atteint une autre dimension. Et perso, j’ai hâte d’être ce vendredi devant ma télé, car s’il a récupéré, avec Morante et Ureña, on pourrait de nouveau connaître de belles émotions. Celles qui manquent tant de fois aux affiches, même les plus prometteuses. On va donc croiser les doigts pour qu’Andrés récupère suffisamment pour se présenter à Vista Alegre avec toutes ses facultés. Ojalá…
(Photo : Roca Rey FB)