Trois quarts d’arène environ. Six toros de Robert Margé bien présentés, donnant un jeu divers, meilleur le second qui a eu les honneurs de la vuelta posthume.
Juan José Padilla : silence et saluts.
Juan Bautista : deux oreilles et saluts.
David Mora : oreille et silence.
Juan José Padilla se fit surtout acclamer capote en mains et avec les palos. A la muleta, ses deux adversaires lui laissèrent peu d’options de briller. A noter qu’il se fit prendre contre les planches au quatrième, sans conséquences graves.
Juan Bautista a confirmé le bon moment qu’il traverse avec un excellent toro devant lequel il put exprimer une torería aboutie dans une faena complète bien rematée à l’estoc. Il ne put récidiver avec un quinto qui ne confirma pas l’adage, ses charges étant trop mesurées.
David Mora brilla à son bon premier auquel il proposa un trasteo ajusté et alluré, rematé par un coup de canon. Le palco reçut une belle bronca en refusant la seconde oreille et Mora fit deux vueltas chaleureusement fêtées. L’ultime opta rapidement pour l’abri des planches et David ne put faire autre chose que de se montrer digne.
(Photos : JC Carbonne)
En matinée, à l’issue de la novillada mixte donnée par temps pluvieux devant un quart d’arène environ, Joao Machado et Josian Laguia, tous deux élèves de l’école taurine de Béziers, sont sortis a hombros.
Sofianito : silence et vuelta.
Joao Machado : silence et deux oreilles.
Josian Laguia : oreille et oreille.
A l’issue de la course, Dominique Perron, président de l’UCTPR a récompensé les lauréats, offrant cape et muleta.
(Photos : Daniel Chicot)
DAX
No hay billetes, soleil. Six toros de El Pilar corrects de présentation, plus un sobrero du même fer (3) et un autre de Luis Algarra (5), globalement décastés, manquant de forces, d’allant et d’agressivité pour donner de la crédibilité aux affrontements.
El Juli : vuelta et silence.
Manzanares : silence aux deux..
Alejandro Talavante : silence aux deux.
Fiasco sur toute la ligne pour une corrida très attendue, rendue insipide en grande partie à cause d’un bétail qui manquait par trop de race. Un pétard ganadero qui ajouté à d’autres, devient vraiment préoccupant.
El Juli a bien commencé avec son premier et après deux piques, la première sortie fermée et la seconde pour la forme, entrecoupées d’un bon quite par chicuelinas, l’affaire semblait plutôt bien commencer avec la flanelle par redondos bien liés. La suite sera une succesion de muletazos académiques sur les deux rives, tombant la main, certes, mais en restant un poil marginal, avant final par dosantinas, puis pinchazo et entière. Une pétition démarra gentiment puis enfla au point de devenir majoritaire, même si elle était loin d’être unanime. On pensait que le palco, appliquant le règlement, se plierait à la demande populaire au dernier moment, mais aucun mouchoir ne tomba, provoquant l’ire de l’assistance qui adressa une bronca sonore à l’autorité alors que Juli s’engageait dans une vuelta au pas de course. A son second, qui ne se montra guère réactif, piqué à trois reprises, la dernière après les clarines, Julián esquissa quelques muletazos à l’emporte-pièce sans se confier, et devant la nullité de l’opposition, il décida d’abréger, ce qu’il fit par deux demi-lames et deux coups de verdugo.
Manzanares tomba sur un premier client distrait qui s’avéra fade en deux rencontres avant que Juan José Trujillo ne salue au second tercio. Début par derechazos élégants, mais la machine se dérégla vite, José Mari se contentant de quelques mouvements sans saveur sur la rive droite éthérés par la mollesse de la charge du Pilar. Entière. Le sobrero sorti en cinquième position fonça de loin sur une première pique poussée puis exécuta une demi vuelta de campana qui n’arrangea probablement rien. A la muleta, Manzana ne tira rien d’un toro parado et rajado qu’il tomba prématurément d’une entière.
Alejandro Talavante se distingua au capote sur la réception de son premier qui s’avéra rapidement boiteux. Le sobrero du même fer ne s’employa pas dans la cape puis prit une premier puyazo rectifié et un second protesté sur le réserve. Avec la flanelle, Talavante exécuta quelques séquences relativement correctes, mais le bicho alla progressivement a menos, altérant la suite des débats tombés dès lors dans la mièvrerie. Entière. L’ultime ne valait pas tripette, s’avérant faible et sans fonds, et avec lui, Alejandro joua les infirmiers avant de sécher avec la ferraille devant des gradins dépités. Il y avait franchement de quoi…
En matinée, devant trois quarts d’arènes par temps ensoleillé, finale des novilladas non piquées très entretenue. Bonne qualité des erales de Salvador Domecq, encastés à divers titres, en deçà le dernier, plus querencioso.
Louis Husson : deux oreilles et oreilles.
Ginés Marín : saluts et vuelta.
Dans son fief dacquois, Louis Husson a composé deux faenas de bon goût agrémentées de séquences allurées portant sur le public, s’imposant logiquement comme le triomphateur de cette finale. A noter le geste sympathique de Louis qui a brindé son second à son compañero Clemente…
Ginés Marín a été un outsider valeureux, affichant aussi une belle entrega, mais il a eu trop tendance à se faire désarmer et a les deux fois descabellé à la peine.
Le maire de Dax, Gabriel Bellocq, a remis le trophée à Louis Husson, Jacques Pène, un autre à Ginés Marín, Guillaume Marsan, pour l’UCTPR, a remis un capote à Louis Husson et une muleta à Marín, les deux étant aussi récompensés par le représentant de l’ACOSO…
PARENTIS
Avec Feria TV, voir la vidéo de la novillada de Madrazo en cliquant ICI