PATRICE
Celui de l’onglée.
Des banderilles de givre.
Des engelures.
Des regards en coin.
Et des crevasses.
De l’amertume.
Celui des matins.
De capotes durcis.
De l’hiver.
De l’indifférence.
Celui du coche de cuadrillas.
Abîmé de rouille.
Et à la batterie.
Qu’on n’a pas les moyens de changer.
Celui.
Du vide.
Frío.
Des tentaderos de Salamanque.
Sentao autour.
Des braseros de chêne vert.
Haciendo.
Tapia.
Attendant le signe.
D’une aumône en stalactite.
Frío.
De la chambre.
De la pension.
A l’étage.
Et à l’arriéré.
De loyers.
Que tous les jours.
Rappelle la señora.
Frío.
De ne rien avoir.
Frío.
De l’unique vestido.
Accroché dans l’armoire.
Au miroir écaillé.
Et qui dit.
Ce qu’il dit.
Frío.
Du téléphone.
Qui ne.
Sonne pas.
Et du fundón.
Vide de sens.
Froid.
A l’odeur d’éther.
De l’infirmerie.
De Torremocha.
Ce quinze août.
A la couleur de novembre.
Quand tout.
Aurait pu changer.
Et froid.
Pire encore.
Du bajonazo.
En verglas.
De la reseña.
Glaciale de dédain.
D’un revistero.
A la morgue hautaine.
Froid.
De l’ombre d’un arbre sans fruits.
Que pocos amigos.
Tienen.
Frío.
De la honte.
De revenir.
Au pueblo.
Pour y finir.
Peón de albañil.
Froid.
De l’hiver.
Quand souffle.
Le vent mauvais.
Sans l’horizon.
Du ciel bleu.
Des carteles.
En las calles
Frío torero.
D’une autre temporada.
Sin.
Ninguna fecha.
Patrice Quiot