PATRICE
Gers des vallonnements.
Landes des pins.
Pays de combat.
Et pays de tendresse.
Dans les deux.
On y court des toros.
De la plus belle.
Des façons.
En les tuant.
Avec l’élégance du cœur.
A la frontière.
Des pays.
Et portant.
La bannière des valeurs.
De l’un.
Et de l’autre
Riscle.
Illustre cette année.
En une parabole.
De gratitude.
L’humanité.
De la Fiesta Brava.
Au soir.
Du 6 août 2022.
Malade d’une affliction soudaine.
Livide, sans force et exsangue.
Le lot de «Camino de Santiago».
Avait gravi le Golgotha de la consternation.
Tarde.
En couronne d’épines.
De.
L’interrogation ganadera.
Tarde.
Imbibée du vinaigre de l’éponge.
De.
L’incompréhension torista.
Avec en lointain souvenir.
Un abattement du même ordre.
Après une corrida.
Du Puerto de San Lorenzo à Arles.
Au soir.
Du 6 août 2022.
Jean-Louis Darré.
Ressemblait à Joseph d’Arimathie.
Présentant à ses toros morts.
Le linceul d’un désespoir.
Qui aurait pu.
Devenir pour lui.
Un définitif.
Tomber de rideau risclois.
Mais au carton rouge.
De la disgrâce.
Fut préférée.
La main tendue.
Et en lieu et place de la condamnation.
Et du bannissement.
Qui eut été.
Le fait.
De tout autre.
Ordre.
Le Tendido Risclois.
A opté.
Pour la belle carte.
Du toro du desquite.
Le samedi 5 août 2023.
Un toro du «Camino de Santiago».
Sortira.
Dans l’arène.
Ombragée.
De tilleuls.
Quand il l’apprit
Jean-Louis Darré.
En.
Pleura.
Avant de partager.
Avec ceux qui lui réitèrent leur confiance.
Le repas.
D’une foi retrouvée.
Comme une cène.
Dont Judas serait absent.
Le symbole.
Est immense.
Faisant élégamment.
Prévaloir.
La force.
D’une générosité.
Qui autorise.
L’échec.
Et la grandeur
D’une délicatesse.
Qui ignore.
La rancune.
Le choix.
Du Tendido Risclois.
Confirme que
Marqués.
Du hierro.
De la humanidad.
Et de la divisa.
De la bonté.
Ce sont.
Des détails de cette nature.
Qui peut-être.
Pourraient.
Infléchir.
Le cours programmé.
D’une disparition.
Espérée.
Par ceux.
Qui préfèrent.
Les eaux boueuses.
De l’intolérance.
Aux berges taurines.
De l’Adour.
Patrice Quiot