CONCHITA CINTRÓN
AFFICHES DE LA TEMPORADA 2023…
MANO A MANO NICOLE BOUSQUET – CONCHITA CINTRÓN
Depuis que Jean Bousquet a fort opportunément décidé que le signe majeur des Férias de Nîmes serait signé par des artistes de renommée internationale, le premier d’entre eux étant Arroyo, cette philosophie, en lien avec Carré d’Art – Musée d’art contemporain, a été poursuivie. Depuis la mondialisation et son bras armé Internet, tout créateur est d’envergure planétaire puisque, du fin fond de nulle part, il est (re)connu…
L’affiche de la saison tauromachique 2023 a été confiée à Nicole Bousquet. Plasticienne de talent, elle a révélé que son travail est un hommage à l’illustre rejoneadora Conchita Cintrón. Cette Péruvienne fut l’une des plus remarquables toreras. A cheval, certes, où, excellente cavalière, elle faisait merveille par sa stratégie taurine. Mais aussi à pied. On sait que le/la rejoneador/a ne descend de cheval que lorsqu’il/elle n’est pas parvenu/e à occire son adversaire cornu depuis sa monture. Le cas de Conchita Cintrón est autre ! Elle adorait « s’éclater » en foulant le sol de l’arène et en estoquant, épée en main. Cela est interdit au Portugal où, d’ailleurs, elle n’hésita pas à transgresser la règle. Ce fut plus simple en Espagne et en France, notamment à Nîmes. Le manadier Henri Laurent en témoigne de visu !
Pour nous, cavaliers, Conchita Cintrón était un mythe. Qui est devenu réalité lorsqu’elle est venue adouber Marie Sara dans les arènes de Nîmes, le 21 septembre 1991.
Nous nous souvenons d’être allé, en compagnie d’Alain Layalle, délégué à la tauromachie de la municipalité J. Bousquet II, accueillir la Dame à sa descente d’avion, à Montpellier. Haute silhouette aristocratique de grande élégance. Amabilité permanente. Et quelle prestance au moment du paseo et de l’alternative présidée par Jean-Louis Olivier. Nous avons eu l’honneur et la joie de compléter le palco.
Lors de la réception du soir, dans les jardins de la Fontaine, elle reçut en reconnaissance et hommage du peuple du Taureau et du Cheval, un harnachement Camargue complet. Curro Romero en fut presque jaloux… Intense et heureux moment que cette journée exceptionnelle où notre Culture atteignit son firmament.
Photo du haut : Réception de Conchita CINTRÓN en Mairie de Nîmes, en présence, notamment, des Manadiers Annie et Henri LAURENT.
L’invitation à la soirée honorant Conchita CINTRON dans les Jardins de la Fontaine, le soir de l’alternative de MARIE SARA, était ornée d’une photo de la célèbre rejoneadora lors d’un paseo dans les arènes de Nîmes. Ce cliché était l’œuvre du – très jeune ! – Henri LAURENT.
L’OPUS DE NICOLE BOUSQUET
L’œuvre est de tons pastel, bleu et terre de Sienne. Le portrait de Conchita Cintrón est à mi-corps. Haut cordouan, à l’ancienne. Le visage se veut celui de la rejoneadora. Nous y devinons aussi celui de l’artiste, dans ses yeux et son sourire. La jugulaire du sombrero le souligne. Le traje corto, mi-partie, caramel et bleu céleste, donne du relief à l’ensemble.
D.J.V.