Un mas.
 
Au nom.
 
D’étincelle.
 
 
 
Des pierres.
 
Jointées.
 
De certitude.
 
 
 
Un sol.
 
En gravier.
 
D’amitié.
 
 
 
Une banderole.
 
Qui dit.
 
Un pays.
 
 
 
Une solidarité.
 
De.
 
Maçons des roubines.
 
 
 
Une ténacité.
 
De.
 
Pastres des drailles.
 
 
 
Una volontat de fèrre.
 
Una joventut passada.
 
Una libertat volguda.
 
 
 
Adultes.
 
En.
 
Histoire et majesté.
 
 
 
Qui.
 
Ont construit.
 
Tant de choses.
 
 
 
Des Charles Vanel.
 
Jean Gabin.
 
Et Fernand Charpin sur les berges du Rhône.
 
 
 
Jeunes gens.
 
En.
 
Conviction et espérance.
 
 
 
Qui veulent.
 
En construire
 
De plus grandes encore.
 
 
 
En passant.
 
Des nuits entières.
 
Sur les toits de la lutte.
 
 
 
Des Saint-Just.
 
Robespierre.
 
Et Rastignac du Mont Margarot.
 
 
 
Jeunes filles.
 
En.
 
Cheveux et pattes d’eph’.
 
 
 
Pour les accompagner.
 
En leur.
 
Tenant la main.
 
 
 
Dans une farandole qui chante.
 
« Comme tout est beau.
 
Quel renouveau ».
 
pqq28nim 
 
Des Magali.
 
Mireio.
 
Et Marie de France de la Vaunage.
 
 
Des yeux
 
Qui.
 
Regardent un horizon.
 
 
 
Des visages.
 
En sourire.
 
De triomphe.
 
 
 
D’autres.
 
En rétention.
 
De secrets.
 
 
 
Toutes.
 
Et tous.
 
Du Sud.
 
 
 
Qui court.
 
Du sable de l’Espiguette.
 
Aux enganes du canal du Japon.
 
 
 
Si quelques-uns.
 
Ont quitté.
 
Le chantier de la vie.
 
 
 
Si d’autres.
 
Y sont encore.
 
Attelés.
 
 
 
Si quelques-unes vivent.
 
« Au trémolo.
 
Des p’tits oiseaux».
 
 
 
 
Des liens de ciment et de cœur.
 
Toutes et tous.
 
Les unissent.
 
 
 
Comme.
 
Il y a plus de cinquante années.
 
Quand ensemble ils se battaient.
 
 
 
Avec la détermination.
 
De ceux.
 
De «La belle équipe».
 
 
 
Pour faire.
 
D’une placita de pueblo.
 
Un Palacio Real.
 
 
 
A jamais.
 
Eclairé du soleil.
 
Des toros.
 
DATOS
 
« La Belle Équipe » est un film français réalisé par Julien Duvivier, sorti en 1936.
 
Cinq ouvriers chômeurs parisiens, Jean, Charles, Raymond, Jacques et Mario, un étranger menacé d’expulsion, gagnent le gros lot de la loterie nationale. Jean a l’idée de placer cet argent en commun, dans l’achat d’un vieux lavoir de banlieue en ruine, qu’ils transformeront en riante guinguette dont ils seront les copropriétaires. Ils s’attellent à la besogne avec confiance. Mais la solidarité du groupe est fragile… Le destin s’acharne sur eux. Bientôt, il ne reste plus de la joyeuse équipe que Charles et Jean qui sont amoureux de la même femme…
 
Patrice Quiot
 
(NDRR : Cinquante ans après, à la louche, les tauromaches devraient en reconnaitre pas mal, non ? A commencer par Patrice…)