PATRICE
Napoléon Bonaparte naît le 15 août 1769.
Le jour de l’Assomption.
Jour où Madrid célèbre aussi la Virgen de la Paloma « que representa el momento en el que la virgen entierra a su hijo y se queda sola y pasa esas dos noches de angustias. »
C’est la première contribution du petit caporal à la tauromachie, sachant que le 15 août est le jour le plus taurin de la temporada.
Le dicton dit : « Quien no torea el 15 de agosto, ni es torero, ni es ná. »
Entre autres quinze août, on notera :
« En 1915 nace en Juchitán, Jalisco, la torera María Cobián “La Serranita”.
En 1923, en México, se publica el primer número de la revista taurina La Lidia.
En 1940 en el coso de su natal Sevilla Pepe Luis Vázquez toma la alternativa llevando como padrino al andaluz Pepe Bienvenida y de testigo al sevillano Rafael Vega de los Reyes “Gitanillo de Triana”, con el toro de nombre “Sabihondo” de la ganadería de Francisco Chica.
En 1975, el torero mexicano Marcos Ortega debuta en Francia toreando en el coso de Bayona toros de Juan Pedro Domecq y alterna con el camero Paco Camino y el albaceteño Sebastián Cortés.
En 1984 confirma la alternativa en la plaza de toros de Las Ventas de Madrid el torero manchego de Manzanares (Ciudad Real) Vicente Yesteras, con el toro “Hospedero” de la ganadería del Conde de Mayalde. Padrino Luís Miguel Campano, y con el toro “Buzonero ll” del mismo hierro, Yesteras le confirma la alternativa al cordobés Fermín Vioque Ruiz. Se lidiaron toros de las ganaderías del Conde de Mayalde (4) y de D. Manuel García Fernández Palacios (2).
En 1999, al conmemorar sus veinte años de alternativa, el diestro Paco Ojeda, actúa en la Plaza de Toros de la población francesa de Dax, por la mañana como rejoneador y por la tarde como matador de toros, concediéndole la alternativa a Diego Urdiales. Testigo Manuel Díaz “El Cordobés”. Se lidiaron toros de la ganadería de Diego Puerta. Ojeda cortó una oreja. Caso único en la historia del toreo. »…
La deuxième contribution des Bonaparte est la victoire sur les troupes autrichiennes en Bavière, à Eckmühl, le 21 et 22 avril 1809.
Ce succès donnera son nom aux arènes d’Oran.
Cette année-là, Châteaubriand publie «Martyrs» :
: « … En prononçant ces paroles, le martyr se dépouille de son manteau; il en couvre Cymodocée, afin de mieux dérober aux yeux des spectateurs les charmes de la fille d’Homère, lorsqu’elle sera traînée sur l’arène par le tigre. Eudore craignait qu’une mort aussi chaste ne fût souillée par l’ombre d’une pensée impure même dans les autres. Peut-être aussi était-ce un dernier instinct de la nature, un mouvement de cette jalousie qui accompagne le véritable amour jusqu’au tombeau. »
Après de nombreuses intrigues et une terrible répression immortalisée par Goya dans le «Dos de Mayo», Napoléon impose son frère aîné Joseph le 10 mai 1808.
Et Gérard de Nerval naîtra le 22 du même mois.
En 1805, par décret royal, le roi Carlos IV avait fait interdire les courses de toros sur tout le territoire espagnol.
Joseph Napoléon «Pepe Botella», participera de 1808 à 1813 à la remise au goût du jour des toros.
Peut-être parce qu’il il fut sauvé d’une cornada, lors d’une visite au campo à Colmenar par Juan López, picador de Pepe Hillo.
Il est l’instigateur de la remise en état des arènes du Puerto et l’utilisation des billets d’entrée achetés sur place : l’ancêtre de la taquilla. Il impose les spectacles taurins le dimanche, en opposition avec un décret papal interdisant «de tacher de sang le jour du Seigneur».
Le 24 juin 1810 à Madrid, il présente un cartelazo : José Candido, Curro Guillén* (voir datos) et Lorenzo Baden.
Il imposa la catégorie «sol y sombra» pour les places, les spectacles se déroulent matin et soir.
Cette année-là, est interdit « De l’Allemagne », de Madame de Staël, en raison des convictions libérales de l’auteur et Walter Scott publie «La Dame du Lac».
Pedro Romero a cinquante-six ans.
Costillares est mort depuis dix ans et « Barbudo» a tué Pepe Hillo il y a dix-neuf ans.
Louis Bonaparte voit naître son troisième enfant à Paris le 20 avril 1808 : Charles Louis Napoléon, plus connu sous le nom de Napoléon III.
Il épouse la Comtesse de Teba, Eugénie de Montijo, de presque vingt ans sa cadette et qui eut comme précepteurs Stendhal et Mérimée.
D’elle, le duc de Persigny avait dit à l’Empereur « Ce n’est pas la peine d’avoir risqué avec nous le coup d’état pour épouser une lorette. »
La juvénile impératrice fréquente depuis l’enfance Biarritz pour ses eaux thermales.
La nouvelle impératrice aime les courses à la mode d’Espagne. Elle soutient les corridas qui reprennent le 21 août 1853.
Biarritz devient la résidence d’été de la famille impériale : en 1854, en 1856, en 1857, Napoléon III et Eugénie assistent aux corridas de Bayonne.
La corrida devient fait de mode.
En 1856, Hugo en exil compose « Les Misérables », Flaubert publie « Madame Bovary » en octobre et Baudelaire traduit les « Histoires extraordinaires » d’Edgar Poe.
Sous l’impulsion impériale, la localité de Saint Esprit des Landes aura le privilège d’organiser la première corrida à l’espagnole le 22 août 1852.
A l’affiche : José Ituarte «Zapaterillo», matador, Manuel Egaña, demi-épée.
Le bétail est navarrais, seul le dernier toro sera estoqué. Deux autres corridas auront lieu les 23 et 24 août.
Cette année-là, Harriet Beecher Stowe a terminé « La Case de l’oncle Tom», Tourgueniev écrit « Mémoires d’un chasseur », Tolstoï « Enfance» et Charles Dickens attaque « Bleak House».
Et cette année-là, Manuel Jiménez y Meléndez « El Cano », blessé à Madrid le 12 juillet par «Pavito» du duc de Veragua meurt le 23 juillet.
Sources : TOROBRAVO/Mai 2021
Datos
María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox y Kirkpatrick, 19e comtesse de Teba – dite Eugénie de Montijo – née le 5 mai 1826 à Grenade (Espagne) et morte le 11 juillet 1920 à Madrid, est l’épouse de Napoléon III, empereur des Français. À ce titre, elle porte le titre d’impératrice des Français du 29 janvier 1853 au 4 septembre 1870.
D’origine espagnole, elle rencontre le tout premier président de la République française, alors Louis-Napoléon Bonaparte, en 1849 et l’épouse en 1853, après qu’il a été proclamé empereur. Après avoir rencontré une certaine difficulté à enfanter, elle donne naissance en 1856 à Louis-Napoléon Bonaparte, fils unique du couple impérial et héritier de l’Empire.
Les années 1870 sont difficiles pour Eugénie. Le régime disparaît en effet à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, puis elle voit successivement le décès de son époux en 1873 et de son fils unique en 1879. Réfugiée en exil au Royaume-Uni depuis la fin du Second Empire, elle meurt à 94 ans au palais de Liria, à Madrid, dans son pays natal. Eugénie est inhumée dans la crypte impériale de l’abbaye Saint-Michel de Farnborough, en Angleterre, avec son époux et son fils.
En raison de la régence qu’elle exerça au cours de la guerre de 1870, elle est la dernière femme à avoir gouverné la France avec les prérogatives d’un chef d’État.
Décédée en 1920, Eugénie de Montijo a connu la Première Guerre mondiale, la révolution russe, ou encore la création du cinéma.
Curro Guillén (18/11/1783- Utrera/21/05/1820-Ronda)
Le 21 mai 1820, Curro Guillén est annoncé dans les arènes de Ronda, aux côtés d’un autre sévillan, Leoncillo, pour affronter des taureaux de José Rafael Cabrera. Selon la légende, alors que Curro Guillén se préparait à l’estocade, un certain Manfredi, leader d’un groupe de spectateurs particulièrement hostiles aux toreros sévillans, l’interpella bruyamment : « Monsieur Curro, pourrons-nous vous voir faire un peu plus d’efforts ? » Le matador chercha du regard le provocateur sur les gradins. Celui-ci l’interpella de nouveau : « Allez-vous recevoir ce petit toro ? » Curro Guillén estoqua précipitamment le toro qui lui planta sa corne dans la cuisse droite, puis le précipita contre la barrière et le reprit alors sur sa corne gauche. Juan León se précipita à son secours et fut lui-même encorné par le toro avec sa corne droite. Les deux matadors restèrent plusieurs secondes suspendus chacun à une corne, avant d’être jetés au sol par le taureau. Juan León ne fut que très légèrement blessé, mais très gravement atteint, Curro Guillén devait expirer à l’infirmerie quelques minutes plus tard.
PAUSE POUR WEEK-END TAURIN GERSOIS ET LANDAIS.
REPRISE DES LIVRAISONS LE 12/04/2023.
JOYEUSES PÂQUES…
Patrice Quiot