ARLES
Toujours par beau temps pour Pâques et devant un bon tiers d’arène, la matinée a réservé quelques bonnes surprises pour le bétail des éleveurs régionaux, Yon Lamothe étant le plus en vue chez les piétons.
A signaler en outre que l’exemplaire des frères Gallon sorti en dernière position s’est brisé une corne en tapant fort sur un burladero et a été remplacé par un sobrero de Fernay.
Yon Lamothe : oreille et oreille.
Lalo de María : saluts aux deux.
Fabien Castellani : saluts puis silence.
Yon Lamothe s’est mis en évidence lors d’une première faena brindée à l’assistance face à un Fernay qu’une vuelta de campana au sortir d’une pique a quelque peu affaibli. A la muleta, le Montois exécuta plusieurs séries templées qui firent ressortir la noblesse de son adversaire avant trois quarts de lame d’effet immédiat libérant un premier trophée. Plus tard, bon capoteo de réception du Pagès-Mailhan et après deux piques, son trasteo mit en exergue ses bonnes dispositions, son recours et une aisance technique lui permettant de surmonter les écueils avant entière tombée, pour une oreille synonyme d’ouverture de la grande porte. Il s’adjugea au passage le prix au meilleur novillero et sembla « puesto » pour sa prochaine alternative montoise.
Lalo de María se présentait dans la plaza arlésienne et mit en avant ses bonnes manières dès la réception du Cuillé. Par la suite, après brindis à l’as du crochet Joaquim Cadenas, il se fit remarquer par son sens de l’esthétique lors d’un trasteo allant a más, mais terni par une conclusion médiocre. Avec le pupille des frères Tardieu sorti en cinquième position qui prit deux rations avant un bon second tercio, Lalo allait tenter de réussir le desquite, donnant la distance et traçant des muletazos soignés. Il se fit toutefois surprendre et essuya une forte voltereta, heureusement sans mal apparent, la suerte suprême venant ensuite rabaisser quelque peu la note. Dommage.
Fabien Castellani étrennait dans sa ville son statut de novillero avec picadors avec un opposant encasté de Blohorn qui sera déclaré plus tard vainqueur de cette competencia ganadera. On le sentit à la fois désireux de bien faire et quelque peu en retenue, certainement un poil crispé par l’enjeu. Son labeur connut néanmoins quelques passages méritoires, mais une lame trop basse est venue par la suite tiédir l’impression. Avec le sobrero de Fernay, Fabien brinda à Jean-Baptiste Jalabert un trasteo d’intensité inégale une nouvelle fois terni par l’emploi de la ferraille.
Les ganaderos engagés dans cette competencia
Le prix à la ganadería Blohorn
Après-midi
Deux bons tiers d’arène, soleil toujours présent. Toros de Victoriano del Río bien présentés, formant avec leurs complications, un lot intéressant la plupart.
Daniel Luque : oreille et silence.
Emilio de Justo : vuelta et oreille.
Juan Leal : oreille et silence.
Bon début de Luque avec un premier qui prit deux piques avant un brindis à l’assistance d’une faena entamée à gauche avant une suite agréable au son de la Concha Flamenca au cours de laquelle il composa face au Cortés plusieurs estampes avant un final au plus près. Après entière, le bicho a été long à mettre pied à terre, ce qui n’empêcha pas néanmoins la pétition d’enfler jusqu’à l’octroi d’un trophée. Le quatrième était un aurochs qui fit illusion avant de restreindre sa charge et les possibilités du maestro de Gerena d’en tirer pleinement parti. A noter auparavant, le salut aux banderilles d’Iván García.
Emilio de Justo débuta avec un autre costaud qui l’inquiéta quelque peu avec l’étoffe. Malgré la menace, il ne désarma pas et fit preuve d’une belle entrega, sans toutefois pouvoir espérer, après entière au second envoi, l’octroi d’une récompense. La pétition manqua de force et l’Extremeño dut se contenter d’une vuelta. Il tomba ensuite sur le meilleur de l’envoi qui provoqua un batacazo suivi d’une bronca à l’encontre du piquero qui n’a pas protégé sa monture. Bon second tercio puis brindis au conclave d’une faena comprenant plusieurs échanges ajustés au goût du public. Entière au second coup et oreille bien méritée.
Juan Leal prit d’abord un superbe castaño chorreado qui s’avéra passablement compliqué, notamment dans son placement au second tercio. Brindis au respectable, Juan se plaçant pour un cambio au centre que le Victoriano snoba, au point que l’Arlésien dut se résoudre à gagner les planches, victime qu’il fut ensuite d’une spectaculaire voltereta. Il se comporta du début à la fin en valiente, se jouant les fémorales puis promenant une esgourde après entière. Son dernier a été le moins intéressant du lot. Après une faena de tanteo et le constat que la mayonnaise avait du mal à prendre malgré ses efforts, il s’en défit de trois quarts de lame.
Adrien Salenc entre au cartel de la corrida de Victorino ce lundi à Arles…
Après avoir triomphé au Pérou, Adriano est rentré précipitamment à la demande de l’empresa pour remplacer le mexicain Léo Valadez, mal remis d’une blessure à la main. Suerte !
AIGNAN
Résumé de la journée :
En matinée, sortie a hombros de César « El Quitos » qui a obtenu une oreille de chacun de ses adversaires du Lartet.
Pour Andoni Verdejo, vuelta et oreille.
L’après-midi, face à un lot sérieux de Pagès-Mailhan, triomphe de Isaac Fonseca qui a obtenu les deux oreilles de son second, le meilleur de l’envoi, après silence à son premier.
Saluts et oreille pour David Galván et silence puis oreille pour Dorian Canton.
On y reviendra…