VALVERDE
La journée dominicale a démarré, avec l’arrivée d’un nombreux public, par la messe dans la plaza, à charge du père Jean Dominique, aumônier militaire de Montlhéry, avec le Chœur « Río Quema » qui plus tard animera aussi la partie réservée au campo.
Cet office a été suivi par une procession qui a rappelé ce qui se passe traditionnellement au Rocío, le public se déplaçant ensuite derrière la Vierge jusqu’à l’enceinte campera.
Avec à la clé un acoso y derribo de deux vaches et une tienta au cours de laquelle, avec les commentaires éclairés de Jean-François Pilès, le jeune Péruvien Pedro Luis a étalé une gestuelle prometteuse à l’aube de sa carrière.
La partie campera terminée, retour vers la finca pour les agapes de la mi-journée, don Miguel faisant alors savourer une paella qui a fait l’unanimité.
Deux orejas y rabo à partager avec sa charmante cuadrilla !
Après cet intermède festif et convivial, le plat de résistance s’est déroulé dans la plaza avec deux toros de Joselito lidiés par Morenito de Aranda. En « guest star », le sauteur landais Kevin Ribero a affiché courage et agilité, faisant admirer une technique périlleuse lors de ses deux passages.
S’en est suivie à chaque fois l’intervention de Morenito de Aranda, un maestro burgalés qui affronte tous types de toros, y compris les plus redoutables.
Comme les Baltasar Ibán bientôt à Vic…
Cerise sur le cake, Morenito se sentant particulièrement « a gusto » avec son second, se débarrassa de son épée pour une entrée a matar fictive, le N° 69 étant alors prié de réintégrer le toril.
Ce que, curieusement, il refusa de faire, au point qu’il a fallu chercher les cabestros pour venir à la rescousse, la journée s’achevant sur cet état de grâce… correspondant au déchainement des éléments, comme un signe céleste à une époque où le manque d’eau devient inquiétant ! Allez trouver meilleure conclusion…
(Merci à l’ami Daniel Chicot pour les illustrations)