PATRICE
« Aprende a ser yunque para cuando seas martillo. »
(José Flores «Camará» à Francisco Rivera «Paquirri»).
Il naît en 1899.
Le 7 mai.
A Cordoue.
Neveu de «Machaquito».
Frère du novillero Juan Flores.
Il fut naturellement torero.
Quelques temporadas.
De novillero.
Con altibajos.
Et alternative des mains de « Joselito».
En mars 1918.
« Saleri II » comme témoin.
Et le toro
«Amargoso».
De Benjumea.
Une première année de matador.
Réussie.
Puis le déclin avant sa retirada en 1923.
Il ouvre un magasin.
De location de trajes de luces.
A Cordoue.
Et se lance.
Parallèlement.
Dans l’organisation taurine et l’apoderamiento.
Sa vie change à l’été 1936.
Quand il remplace José Molina.
Pour s’occuper de Manuel Laureano Rodríguez.
Taiseux.
Presque chauve.
Lunettes noires.
Intraitable.
Et dur en affaires.
Camará fait peur.
« Les pieds. Ce qui distingue un grand torero d’un autre, ce n’est ni la fermeté de son bras, ni comment il se croise avec l’animal. Ce sont les pieds, dit Camará à Manolete. Ils doivent rester joints et immobiles. Comme faisait Joselito ».
Manolete l’a écouté.
Et trois ans après leur rencontre, Camará.
Qui a remis occasionnellement l’habit de lumières pour toréer avec son protégé.
Lui offre l’alternative.
Le 2 juillet 1939.
A Séville.
La guerre civile.
Est terminée.
Depuis 92 jours.
Et le toro de la cérémonie.
Du nom de «Comunista».
Fut rebaptisé «Mirador».
Ce jour-là, Camará.
N’avait à offrir à Manolete.
Qu’un seul contrat.
Manolete triomphe.
Il a vingt-deux ans.
Et le lendemain.
Les impresarios.
De toutes les arènes d’Espagne.
Se présentent pour négocier avec José Flores González.
L’argent coule soudain à flot.
Camará le gère.
A sa façon à lui.
« Fue en Barcelona, y, si mal no recuerdo, este sucedido ocurría en la temporada de 1943. Un día, el empresario se acercó a mí para decirme: « Tengo en los corrales una corrida de Villamarta, que quiero que la toree Manolete…, y como quiero que la mate Manolo, yo, á usted, Camará, si me firma el contrato, le daré el veinticinco por ciento…”
Viendo el empresario que yo no soltaba prenda, me apremió aun más: “Bien, Cámará; le daré para usted cincuenta mil pesetas« .
Raconte-t-il
Au « Ruedo »
Du 26 juillet 1945.
Au sujet de son travail.
D’apoderado.
Il dit :
“He de empezar diciendo que considero al apoderado como al hombre taurino que tiene encomendada la misión más difícil, más ardua. Se exigen en el apoderado tantas virtudes, que quizá para el profano parezcan excesivas. Y no ; no hay exageración alguna. Hay siempre en la vida de un apoderado un momento difícil […], ese momento en que se debe sacrificar todo – hasta el dinero – en beneficio de la dirección artística del torero. Por no haber podido mantenerse en este momento, muchos toreros habrán visto sacrificada su carrera, obedeciendo este fracaso tan sólo al egoísmo de sus apoderados”.
Entre 1940
Et.
1947.
Manolete.
Triomphe.
Partout.
Camará régente tout.
Les empresas.
Les ganaderos.
Rien.
Ne se fait.
Sans lui.
Manolete ne prend aucune décision
« Voyez avec Don José ».
Dit-il.
Manolete.
Qui le respecte
A peur de lui.
Et le mundillo.
Craint.
Sa puissance.
Le 28 août 1947.
A Linares.
Les barreras de sombra valaient 90ptas.
Et Camará avait signé.
Pour son torero.
Un contrat de 250.000 ptas.
Le même jour.
Alors que «Le Monstre» agonisait.
Lui et Álvaro Domecq.
Font barrage à Lupe Sino.
Arrivée à une heure avancée de la nuit.
Et qui demande à voir Manolete.
Ils lui disent :
« Il est désormais en paix avec Dieu. Ta présence ne ferait que raviver le passé. Ce n’est pas une bonne idée. Mais s’il t’appelle, Antonita, s’il demande à te voir, nous te ferons entrer ».
Lupe le verra.
Mort.
Camará à son chevet.
Après la mort de Manolete.
Il apodèrera entre autres .
“Litri”, Julio Aparicio, Antonio Ordóñez, “Chamaco”, Diego Puerta, Curro Romero, Pedrés, “Paquirri” et Álvaro Domeq Romero.
Il fut un des plus grands apoderados.
Du XXe siècle.
José Flores González “Camará”.
Est mort à Madrid.
Le 25 février 1978.
Patrice Quiot