PATRICE
Thales.
Dans un plan, à partir d’un triangle, une droite parallèle à l’un des côtés.
Définit avec les droites des deux autres côtés un nouveau triangle, semblable au premier.
De la tête aux pieds.
Une figure parfaite donnée à voir comme sécante.
Morante.
Pythagore.
La mise en relation.
Des longueurs des côtés.
La géométrie d’équilibre.
Des abscisses et ordonnées d’une trinchera.
Morante.
Archimède.
Le centre de gravité.
Et le concept de la flottabilité.
Le poids de la véronique.
El la mise en scène de l’éphémère.
Morante.
Copernic.
Un monde dans lequel tous les mouvements planétaires.
Sont centrés sur le soleil.
Une galaxie de gestes inexplorés.
Et la grâce comme horizon.
Morante.
Galilée.
La terre qui gravite autour du soleil.
Et non l’inverse.
Le toro, qui gravite autour de la muleta.
Et non l’inverse.
Morante.
Gauss.
Le théorème fondamental de l’algèbre.
Et celui de la géométrie.
La loi de mise en relation des signes.
La courbe pour la naturelle et la droite pour tuer.
Morante.
Curie.
Radium et polonium.
A l’origine de la radiographie.
Irradiante.
La radioactivité du frisson.
Morante.
Pasteur.
Germes en bocaux.
Et découverte des vaccins contre l’anthrax et la rage.
Faenas de maladie.
De morsure et de venin.
Morante.
Einstein.
Le mouvement brownien.
Des molécules.
Trasteo aléatoire soumis.
A aucune autre interaction que des chocs.
Morante.
Bohr.
Le modèle atomique.
Et les orbitales des électrons.
La fusion du corps.
La fission du sentiment.
Morante.
Plank.
La plus petite distance entre deux points de l’univers.
Derrière ce mur, les lois de la physique classique sont inopérantes.
La proximité de l’infini.
Insondable et inquiétant.
Morante.
Hawking.
La métaphysique.
Des trous noirs et de l’infinité de l’univers.
L’abstrait
Du traje plus en teinte qu’en couleur et le recelé du sens.
Morante.
Glose et écriture, pauvres contrepoids.
Pour essayer de résoudre l’équation terrestre.
Du toreo galactique de José Antonio Morante Camacho.
Mais les mains.
De la multitude du dimanche 28 mai à Nîmes
Scandant :
«Torero, torero, torero !»
Patrice Quiot