MAUGUIO
Beau temps, plus de billets. Six novillos sortis dans l’ordre suivant : Malaga, Blohorn, Jalabert, Gallon, San Sebastian et Fernay.
Marseillaise après le paseo puis saluts des trois novilleros répondant à la sympathique invitation du public.
Avant toute chose, il faut dire que cette course devrait rester longtemps dans les mémoires des aficionados car elle a été précédée par un gros travail de communication des organisateurs qui a porté ses fruits, à tel point qu’à l’heure du paseo, le « no hay billetes » a pu être annoncé au micro. Sauf erreur de ma part, je crois que je n’avais jamais vu ça en ce lieu pour de la « tauromachie espagnole », et franchement, il y avait là quelque chose de bien réconfortant. Comme je le disais à la fin, s’il y a bien eu un trophée pour un novillero, il y aurait bien pu en avoir un autre pour Matthieu Vangelisti, son père Gilles, ainsi que pour tous ceux qui sous la bannière du cercle taurin « Toros y Toreros » ont contribué à une telle réussite. Avec aussi, bien sûr, une mention pour le public qui s’était mobilisé comme jamais dans une arène de cette taille. Enhorabuena a todos !!!
Solalito : silence et oreille.
Christian Parejo : oreille et saluts.
Nino : saluts et vuelta.
Solalito ouvrit le bal avec un exemplaire de Malaga (Callet) charpenté, qui prit une pique poussée. Partage des palos avec Nino, les deux saluant, puis brindis à Gilles et Matthieu Vangelisti pour un début aux planches par le haut. Avec une légère brise, Solal se mit principalement en évidence à tribord, non sans essuyer au passage quelques hachazos. Final par bernardinas avant une conclusion qui rabaissa la note. Dommage. Plus tard, le Nîmois allait toréer un Gallon qui prit une ration minimale au cheval suivie d’un second tercio inégal. Brindis au respectable puis deux cambios au centre débutant une faena au cours de laquelle Solal s’efforça de construire une ensemble cohérent compte tenu des conditions d’un adversaire noble, mais limité en forces. Final encimista, luquecinas avant entière au second envoi libérant un trophée.
Christian Parejo débuta avec le Blohorn applaudi à sa sortie. Piqué à deux reprises, le protégé de Tomas Cerqueira se montra entreprenant face à un client qui ne lui rendit pas la partie facile, subissant apparemment sans mal une violente voltereta puis se reprenant bien avant entière au second coup. Oreille pour un trasteo somme toute méritoire. Avec le quinto, un costaud de San Sebastian, qui prit un monopuyazo poussé avant un salut de Mehdi Savalli et du Chino, Christian débuta son labeur en affichant une maitrise certaine, mais les choses n’ont pas duré devant un opposant rapidement rajado. Sans pouvoir totalement dominer, le Chiclanero se montra toutefois en valiente et en termina par deux coups de rapière.
Nino annonça la couleur d’emblée face à son Jalabert par une larga arrodillada suivie d’un bon enchainement capotero rematé par farol. Bon puyazo de Mathias, saluts aux banderilles avec Solal puis brindis à l’assistance avant de pincher hélas une faena entreprenante, le Nîmois faisant admirer son entrega et ses ganas sur plusieurs séries au goût du public. Avec l’ultime, de Fernay et ses filles, ce fut un peu pareil, Nino acceptant la bagarre qui lui valut d’ailleurs un spectaculaire tampon qui fit passer un gros susto sur les gradins et qui aurait pu s’avérer très grave. Face aux complications de son adversaire, il afficha un cran digne de la mention sans pouvoir totalement s’imposer. Conclusion médiocre.
Comme mentionné dans le titre, Christian Parejo reçut en piste le premier trophée, réalisé par Juan Villanueva, sous le regard des filles de Daniel Gimenez. Moment de grande émotion pour conclure une journée qui restera longtemps dans les annales melgoriennes.
En matinée, devant une belle chambrée, intéressant tentadero de deux bonnes vaches de San Sebastian à charge des élèves du CFT, sous le regard de Rafi qui commenta la séance…