No hay billetes, vent et pluie par moments. Dernière corrida du cycle isidril avec un lot cinqueño de Victorino Martín de présentation supérieure. Des estampes donnant un jeu le plus souvent intéressant, non exempt de danger, la plupart exigeants mais toréables, en retrait les 1 et 5.  Poids de 524 à 585 kilos. Le mayoral a salué en fin d’exercice.
 
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Paco Ureña : saluts, oreille et saluts.
 
Emilio de Justo : saluts, silence et applaudissements.
 
Présence à la barrera du roi Felipe VI, avec notamment Paco Ojeda à ses côtés.
 
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Paco Ureña a fait passer le frisson sur les tendidos lors de sa première faena sur deux violentes palizas dont il sortit très marqué. Le maestro de Lorca s’est attiré la sympathie du public pour son aguante et son pundonor tout au long d’un trasteo brindé au Roi, ne renonçant pas et ne passant à l’infirmerie qu’après en avoir fini avec son alimaña. Pétition non suivie d’effet, et pourtant… Avec la cathédrale sortie en troisième position, Paco le miraculé, revenu avec un bel œuf de pigeon sur le front, brinda sa faena à l’assistance, se faisant remarquer notamment sur quelques bons passages droitiers. Entière au deuxième envoi. Oreille méritée, ne serait-ce que pour une entrega jamais démentie. Brindant à son compañero et faisant fi de la menace, Ureña se lança dans un courageux affrontement face à son troisième, frôlant à nouveau la correctionnelle sur un accroc, pinchant un recibir, mais écoutant une forte ovation très légitime. 
 
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Emilio de Justo afficha à son tour ses ganas dès la réception de son premier, se mettant ensuite en évidence lors d’une faena templée brindée à Felipe VI, en particulier par plusieurs enchainements méritoires sur les deux rives avant entière. Pétition qui laissa le palco intraitable. Avec l’imposant quatrième, l’Extremeño brinda au sobresaliente Álvaro de la Calle une faena comprenant quelques bonnes séquences, bien qu’inégale, contrariée par les éléments, la conclusion s’avérant médiocre. L’ultime prestation d’Emilio, brindée à l’assemblée, avec un Victorino étalant sa caste bien exploitée dans une muleta assurée d’un De Justo entreprenant, a transmis sur les gradins. Las, l’espada est venue tiédir l’atmosphère alors qu’une récompense lui tendait les bras.
 
Quoiqu’il en soit, on peut dire qu’il y a eu course ce dimanche à Las Ventas, le sourire de Victorino à la fin en disant long sur sa satisfaction. Partagée à l’évidence par le public venteño…