PATRICE
« Je suis celui-ci ou celui-là et, en même temps, je ne le suis pas tout à fait » (Simon Casas)…
De son recantou sous la présidence.
Au despacho de Las Ventas.
D’Albacete.
A Béziers.
Partout.
De la Turquie et de l’Espagne des origines.
A «Plaza 1».
Du Mont Margarot.
Au «Wellington».
De la «Burgalesa».
Au champagne de «L’Impé».
Et pour ancêtres les pierres grises des arènes de Nîmes.
Du pavé et des craies des trottoirs de Madrid.
A l’adoubement de Juan Carlos.
D’Alfredo Martínez.
A Manuel Martínez Flamarique «Chopera».
De rien.
A la calle de Alcalá, 237.
Chemin illuminé des lumières de la menorah brillant de ses sept branches.
De «Pepito de Valencia».
A «Radioscopie» de Jacques Chancel.
De l’espontaneada au toro d’Antonio Ordóñez Araujo.
Au tendido partagé avec Nicolas Sarkozy.
De celle de St Sever.
A l’Elysée d’Emmanuel Macron.
De l’ombre au soleil.
De l’errance.
A l’alternative.
De «Los Seis Ases» de Puerto Peralta.
A Ángel Teruel et Paco Alcalde.
De Domb.
A Casas.
Route de baluchon et de Mercedes.
Des jeans troués.
Au traje de luces.
De la garrigue et de Caissargues.
Aux spots des télés et à la lumière des projecteurs.
Des mots comme des slogans.
De la pointe «Bic» au stylo «Mont Blanc».
Des verrous des portatives.
Aux unes de «Mundotoro».
Des coups de gueule contre la pipe d’Emile.
A la complicité avec le Jean des fringues et des parfums.
Des bouquins dévorés sur la Santa Ana.
A «Tous Toreros» et à «La corrida parfaite».
En costume Smalto.
Ou en chemise froissée.
Va.
Et vient.
Magicien.
Et vagabond.
Rimbaud et Bukowski.
Lunettes d’écaille.
Cheveux au vent.
Cigarettes.
Et whisky.
Langue rêche de maquis.
Et poésie des toros.
Urbi et orbi.
Verbe qui claque.
Comme un soufflet.
Qui dirige.
Comme la baguette de Karajan.
Qui coupe.
Comme un éclat de verre.
Splendeur d’une déchirure.
Plaisant.
Et déplaisant.
Décalé.
Et inscrit.
Adulé.
Et haï.
Sombra y sol.
Parole de rupture.
Parole en cash-flow.
Parole de mouchoir bleu.
Parole de mouchoir rouge.
Des mots qui disent.
Des phrases qui tuent.
Fouquier-Tinville du callejón.
Pour les hiérarques du tendido 7.
Robespierre des médias.
Pour les végans du convenu.
Saint-Just du mundillo.
Pour les tenants du médiocre.
Contorsions d’acrobate.
Dompteur d’arrogance.
Lexique de jongleur.
Equilibriste de l’économie.
Risque du funambule.
Et des coups de dés.
Bonneteau et chatoiement.
Blessures ouvertes de la vie.
Cicatrisées au soleil des cirques.
De la rue de l’Aspic et de l’arène de la Porte de Montreuil.
A Mario Vargas Llosa.
De Juan Robles «Blanquito».
A José Tomás Román.
Calife de la Pentecôte, de la Madeleine et des souches d’aramon.
Prince de San Isidro et de San Juan.
Secret et disert.
Mystérieux et lisible.
Inquiétant.
Céleste.
Et toujours déjà là.
Dans son recantou sous la présidence.
Bernard Domb.
Simon Casas.
Patrice Quiot