ISTRES
A l’issue du tentadero et avant la partie conviviale et festive, plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune… De gauche à droite sur la photo du haut : Clemente, Bernard Marsella, Céline Camoin, adjointe aux traditions, Jean-Luc Couturier, François Bernardini et Suzelle Ayot, conseillère régionale.
BERNARD MARSELLA
« D’une manière générale, on constate un regain d’intérêt pour la corrida, que ce soit une conséquence d’un retour à la normale après la période restrictive du Covid, ou de la position du député Caron. A ce sujet, il est bon que ceux qui vont voir une corrida se fassent leur propre opinion !
Je suis aussi persuadé que la programmation de la prochaine feria est très forte puisque nous avons sur un week-end ce qu’il y a de mieux en tauromachie, avec notamment le N°1, Andrés Roca Rey, qui ne sera pas là par hasard… Nous sommes fiers aussi de retrouver Sébastien Castella qui vient de se consacrer une fois de plus dans les arènes de Madrid, et toute cette génération de toreros français qui ont du talent. Vous venez de voir à l’œuvre Clemente et je suis ravi qu’il soit présent à notre feria, ce n’est pas un cadeau qu’on lui fait mais quelque chose qu’il s’est gagné lui-même en octobre dernier face aux Valverde !
Je crois que tous les ingrédients sont réunis pour que l’on vive une grande feria, mais on sait toutefois qu’en tauromachie, deux plus deux ne font jamais quatre ! Donc, on croise les doigts et j’espère que l’on sera tous heureux au soir de la clôture. En attendant, je le rappelle, l’événement de l’année le 15 octobre, jour où le jeune Marco Pérez viendra effectuer ses débuts en novillada piquée au Palio ! »
(NDLR : ouverture de la location au lendemain de la feria, le lundi 19 juin !)…
JEAN-LUC COUTURIER
« En onze ans de profession, j’ai découvert de la tauromachie la quadrature du cercle : aficion, passion, émotion et exception, ce qui corresponde bien à la Ville d’Istres et la direction de ses arènes. Avec au passage un coup de chapeau au Palio pour être passé de troisième catégorie à la seconde et en outre, pour avoir assumé dernièrement la présidence de l’UVTF.
Cette année, nous n’avons pas de toros de Valverde à Istres, on en a eu pendant quatre ans, mais il y a un programme très chargé en juillet (voir l’entretien publié ce jour sur le site). Merci pour votre soutien à ce monde merveilleux qu’est la tauromachie car comme je le dis souvent : « On devient millionnaire… mais il faut commencer milliardaire !!! »
CLEMENTE
« Pour moi, c’est un plaisir de revenir à Istres dans une semaine. C’est une arène que j’ai découverte sur le tard puisque j’ai six ans d’alternative et la course que j’ai toréée en octobre dernier avec les toros de Valverde, certes difficile, s’est avérée triomphale. Aussi, pouvoir revenir dans un cartel que je qualifierais de luxe est quelque chose qui me comble. Je ne connais pas les toros de Jandilla, je vais découvrir cet élevage et j’espère bien entendu que tout se termine aussi bien que l’an passé.
Cette semaine, je ne vais pas continuer à tienter, c’était donc ce matin ma dernière avant l’échéance du Palio où l’on se retrouvera samedi prochain avec toute la motivation qui va avec… »
FRANÇOIS BERNARDINI
« Avec le directeur des arènes, nous avons une relation basée sur la longévité, la pérennité, et notre présence ici en est la meilleure preuve, avec la volonté de créer un parcours qui aille le plus loin possible. Je tiens à remercier le maitre des lieux pour nous avoir accueilli dans un lieu aussi agréable et fonctionnel et je pense que pour la symbolique et le contexte, c’est mieux que ce qui se faisait avant chez nous. C’est pourquoi je souhaite que notre service de protocole réfléchisse au renouvellement de cette manifestation avec nos partenaires en ce lieu…
Je remercie une fois de plus nos partenaires, car s’il n’y a pas l’euro supplémentaire, l’euro d’avant n’existe pas ! Votre rôle est absolument fondamental car il amène le nôtre à pouvoir aller dans la prévision dans l’investissement et dans la volonté de perpétuer ces traditions. D’autant que ce serait facile, faute de courage, compte tenu des pressions exercées par rapport à la tauromachie, de reconsidérer la chose, mais voyez-vous, moi, je m’en fous complètement ! Effectivement, je reçois des messages opposés à cette pratique, mais ça me laisse complètement indifférent. Ce qui m’intéresse, c’est le plaisir de la ville, de ses concitoyens, je n’ai pas eu de remarques, de manifestations m’indiquant le contraire, et ce qui m’intéresse, c’est de pouvoir affirmer mon attachement à certains principes.
Je ne suis pas un aficionado convaincu, de premier ordre, mais j’ai pour habitude d’avoir comme règle le respect de tout ce qui existe par la force que ça représente. D’abord la passion, ce n’est ni un caprice ni une velléité, c’est quelque chose qui est ancrée dans une durée et qui a besoin de prospérer dans le temps. Ce sont nos racines, nos traditions, la volonté de prendre le temps pour mordre dans la modernité, mais sans oublier la draille de notre histoire. On ne prépare jamais l’avenir sans regarder d’où l’on vient…
Gitano Family
La loi Caron ? Mais ce n’était même pas une loi, juste une préparation qui n’est pas allée à son terme parce qu’elle a été retirée face aux forces qui se sont mobilisées pour la plaquer contre le mur. Donc, c’est dans ce cadre que la liberté, que ce soit avec la corrida, la chasse ou d’autres choses qui ne rentrent pas dans le système habituel n’ont pas à être remises en cause par la volonté d’une minorité.
Don Miguel, paellero de lujo…
(…) J’ai fini mon temps à la présidence de l’Union des Villes Taurines de France, j’ai apporté ma contribution avec le temps et le cœur que j’avais, j’ai prévenu en toute honnêteté que je n’étais pas le plus passionné et le plus qualifié pour tenir ce rôle, mais dans le jeu de l’alternance, j’ai été élu sans faire campagne et je dois dire que j’a été heureux de travailler dans ce cadre-là.
J’espère que nos arènes en tireront bénéfice à travers le travail du directeur et de sa programmation, il nous prédit de grandes émotions, c’est un petit peu à la lumière du passé que nous reproduisons chaque année les mêmes schémas. Avec cette espèce de sentiment toujours pareil de travailler pour faire découvrir quelque chose qui est pour la tauromachie une fenêtre insolite sur son art en général et je pense qu’une fois de plus nous aurons à nous glorifier du travail de Bernard. Je souhaite encore que les remerciements adressés à nos partenaires soient ressentis comme des paroles de grande sincérité… car sans eux, nous ne sommes rien ! »
Après toutes ces belles paroles, il ne reste plus qu’à attendre le coup d’envoi de vendredi prochain au Palio… Avec déjà une certitude, il y aura beaucoup de monde et il fera beau. Alors…