Le langage de la vérité est simple.”
Sénèque (Cordoue entre l’an 4 av. J.-C. et l’an 1 apr. J.-C. / 12 avril 65 apr. J.-C. ).
Maxime était.
Un excellent lidiador.
Et même s’il n’a pas.
La prétention de l’être.
Maxime Ducasse.
Est écrivain.
Maxime Ducasse écrit.
Comme toréait Maxime.
Simplement.
A la recherche du vrai.
Sans emphase.
Avec la bienséance d’un retenu.
Qui lui colle.
A la peau.
Et qui va.
Avec lui.
Il écrit.
Comme il servait son matador.
Avec efficacité.
Déférence.
En quête.
De la vertu.
La discrétion.
Est sa manière.
L’humilité.
Son corte.
Rigueur protestante.
Versus axiome catholique.
Avec l’acuité.
D’un regard.
Qui longtemps a cherché.
Avant de définitivement trouver.
Maxime raconte.
A punta de capote.
Dans les plis.
De l’évocation.
Menant le lecteur.
Du burladero du souvenir.
Au centre de.
L’intérêt.
La main du torero.
Guide la plume.
La page quadrillée.
Devient ruedo.
Et l’évocation.
Faena.
Cabeza fría.
Y corazón caliente.
Pas de forfanterie inutile.
Pas de superflu.
Sans heurt.
D’une écriture posée.
Mots justes.
Phrases courtes.
Lances.
Précis.
D’une narration.
En finesse.
Un encierro.
D’affection.
En un style.
Au goût.
De main.
Sur l’épaule.
Con detalles.
De sensibilidad.
Y remates.
D’artista.
Maxime Ducasse.
Écrit.
Mémoire.
Y recuerdos.
D’aventures.
Et de rencontres.
Presque.
Suspendues.
Et scrupuleusement.
Consignées.
Dans un registre.
De silice.
De justesse.
Et d’authenticité.
Presque.
Vitrifiable.
Par la fusion.
D’un sentiment écorché.
 max19x
Instantanés.
Fixés dans le souvenir.
Al hilo.
De vingt-sept temporadas.
Repris.
Travaillés.
Frappés sur l’enclume.
De la langue.
Avec le marteau.
D’un corazón abierto.
Palpitant.
Comme le sang dans la saphène.
Au feu brûlant
Du toreo.
Dans le secret.
Des nuits en voiture.
Et de celles.
Où on cherche les mots.
Prenant sa force.
Dans ce qui fut un quotidien.
Raconté comme il le ferait.
A des amis.
Maxime écrit.
« En montrant les bretelles ».
A cuerpo abierto.
Jugándosela.
Sans amertume.
En donnant tout.
Un Claude Duneton.
Du concis.
Un Martín Recio.
Du vrai.
Avec en préface.
Le quite en cristal de Jacques Durand.
Le texte met le récit.
Là où il doit être.
Au cœur.
Du toreo.
Au cœur.
De la vie.
« La Cour des grands »
Un road-book.
Pour évoquer
Des instants presque irréels.
Des situations.
Aux confins de tout.
Des gens, des villes.
Des toros.
Et peut-être pour dire dans une langue d’aventure.
En un brindis de tendresse.
Ce que fut.
Un destin.
« La Cour des grands » s’ouvre sur :
« Foule, couleurs vives, vacarme, musique, chaleur. Tout est en mouvement autour de moi, va et vient des gens, ils s’interpellent fort entre eux, rient, crient. Tout est grand, fort, impressionnant ; le lieu, le monde. Premières sensations taurines. Je suis sur les gradins des arènes de Nîmes, première fois, première corrida. Cinq ans, d’un côté ma mère et de l’autre mon oncle … »
Et se ferme sur :
« De Caissargues à Sevilla, d’une cour de collège à Las Ventas, une vie de passion, de moments forts, vrais et beaux. Sans les valeurs de l’arène, fondamentales dans la vie, sans les toros, tout cela aurait été différent, rien n’aurait été. »
Un voyage qui ne s’est jamais arrêté.
Au bout d’un horizon.
Comme une Iliade en traje de luces, clopes et stations-service.
Entre le Vistre, le Foro de Madrid et la calle Iris.
Comme une Odyssée de verdad.
D’un Ulysse torero revenu rue du Dr Calmette.
Un libro raro.
Un beau livre.
Sans conteste.
Sin duda ninguna.
 
Datos 
« La Cour des grands », de Maxime Ducasse, éd. Diable Vauvert, 304 p.