Pendant quatre jours, je l’ai suivi dans le campo sévillan où il a eu l’opportunité de tienter chez Albaserrada, Partido de Resina et Luis Algarra. Visiblement, Camille Juan met le paquet pour préparer au mieux la temporada 2014 pour laquelle il nourrit pas mal d’ambitions…
Avec quelque retard dû notamment à mon déplacement dans le Sud-Ouest, j’ai fini toutefois par trouver un moment pour faire le point avec ce torero nîmois. Comme quoi tout arrive à qui sait attendre…
« Ma saison 2013 a commencé par le Printemps des Jeunes Aficionados à Saint-Gilles où j’ai tienté un toro de Pagès Mailhan, une opération qui a plutôt bien marché, avec ce côté original de commentaires au micro en direction du public pendant que je lidiais.
Après, je suis parti en Espagne pour préparer la corrida de Baltasar Ibán à Saint-Gilles puisqu’ils m’avaient répété après mon triomphe de l’année précédente avec les Cebada Gago. Je suis parti avec le soutien de plusieurs clubs taurins nîmois qui m’ont permis de tuer des toros en Andalousie, j’ai pu toréer chez Araceli Pérez, chez le Marquis d’Albaserrada, Albarreal et Gabriel Rojas.
Cette corrida de Baltasar Ibán représentait le cartel le plus fort depuis que je suis matador de toros, dans lequel j’ai été inclus avec deux figuras comme Ferrera et Castaño. Je n’étais pas forcément attendu dans ce type de créneau des corridas dures avec deux compañeros aussi importants, j’ai tout donné, j’ai montré de la maturité, et je pense m’être haussé au niveau de mes compagnons, même si la comparaison est difficile à établir car ce sont des toreros de premier rang. J’ai en tout cas essayé d’être au niveau, avec les moyens qui sont les miens, c’est-à-dire de l’engagement, de la sincérité et de la vérité devant les toros, en les mettant en valeur, bref, en jouant le jeu dans ce type de corridas. C’est ce créneau-là qui m’intéresse et dans lequel je veux entrer, en essayant de me rendre indispensable.
Après cette corrida, ça a été un peu compliqué, j’ai participé à pas mal de fiestas camperas, toujours avec le soutien de mon club, et d’autres de la mouvance nîmoise. J’ai tué aussi un toro à Manduel le jour du festival de banderilleros, pour renvoyer un peu l’ascenseur à la Coordination qui m’avait mis au Printemps des Jeunes Aficionados, puis il y a eu le festival de Saint-Gilles où je suis entré en substitution, et là aussi,, ça a été positif puisque j’ai coupé une oreille à un toro de Jalabert.
Pour finir la saison en beauté, j’ai passé quelques jours dans le campo sévillan, toujours avec le soutien de quelques clubs. J’ai passé trois jours de rêve chez Albaserrada, Partido de Resina et Luis Algarra. Je retiendrai surtout le toro de Luis Algarra, c’est le meilleur toro que j’ai touché depuis que j’ai pris l’alternative ! Il a fallu que ça se passe en privé, mais ce n’est pas grave, ce qui m’a apporté personnellement et professionnellement, c’est que je suis capable de bien toréer aussi quand le toro le permet. Ça te réconcilie avec toi-même et ce n’est pas désagréable de toucher de temps en temps un toro avec autant de race et de classe…
Cela dit, je suis bien conscient que je ne vais pas en toucher beaucoup comme ça, c’était en quelque sorte une cerise sur le gâteau, mais même s’ils ont été plus difficiles, j’ai été aussi content de pouvoir toréer dans des élevages aussi prestigieux que ceux du Marquis d’Albaserrada et Partido de Resina, qui sont davantage dans le créneau des toros que je vais devoir affronter… Dans ce cas-là, il faut essayer d’être à la hauteur, de résoudre les problèmes en piste, en étant le plus lidiador possible.
Pour l’instant, je m’entraîne jusqu’au 30 novembre où j’ai encore un tentadero, puis je vais commencer à préparer la saison prochaine qui j’espère devrait être un peu plus positive en termes de contrats. J’ai quelques négociations qui sont en bonne voie, c’est un peu tôt pour en parler, mais je devrais entrer dans quelques cartels à l’accent torista prononcé. A ce sujet, le triomphe devant les Cebada et cette corrida de Baltasar Ibán m’a fait aussi beaucoup de bien, même si je n’ai pas coupé d’oreilles, mais en montrant que je pouvais être à la hauteur dans ce créneau de corridas dures. Sans vouloir dénigrer personne, je pense que c’est un domaine où il y des places à prendre.
J’ai quelques contacts pour aller tienter en début d’année en Espagne où je retournerai certainement pour être le plus prêt possible, dans la mesure où je risque d’avoir plusieurs contrats en début de temporada. Cette année, si tout se passe bien, j’arriverai préparé, chose à laquelle je vais m’atteler sérieusement.
Je suis donc satisfait de pouvoir mettre le pied dans cette catégorie de corridas et comme je l’ai souvent entendu dans mon éducation taurine avec des toreros comme Richard, Denis et Stéphane, la plus mauvaise corrida, c’est celle que l’on ne torée pas ! Je suis donc content de pouvoir intégrer quelques cartels, qui plus est en début de saison pour montrer ce dont je suis capable pour que les empresas me fassent confiance.
Comme je l’ai déjà dit, j’ai la chance d’être soutenu par plusieurs clubs taurins, ce qui représentera peut-être aussi un avantage en termes de taquilla, ce qui s’est passé à Saint-Gilles, où pas mal de clubs se sont mobilisés, ainsi que pour les fiestas camperas. C’est ce qui m’aide aussi à tenir le coup car c’est difficile de ne toréer qu’une corrida et d’être à la hauteur de mes ambitions, mais avec ce soutien, ça te pousse à aller de l’avant et à te donner raison d’y croire. D’autre part, quelques personnes du milieu professionnel s’intéressent à moi et vont me donner un coup de mains pour tenter de m’ouvrir quelques portes…
Dans un autre domaine, les arts plastiques, j’ai fait une exposition à St-Gilles courant octobre. C’est en rapport avec mon parcours scolaire, puisque j’ai fait l’école des Beaux-Arts de Nîmes la faculté en Arts Plastiques. J’ai toujours peint à côté, et c’est vraiment des choses que je n’ai pas voulu mettre en avant face au grand public. C’est Thierry Ripoll qui m’a proposé le premier d’exposer à la chapelle Sainte-Anne d’Arles il y a deux ans, et de bouche à oreille, ça a fait parler, d’autant plus qu’un matador qui peint, ça ne court pas les rues, même si je ne suis pas le seul. Dans les toros, on te stigmatise vite, si tu peins, c’est que tu n’es plus torero, or, ce n’est pas le cas ! C’est autre chose, mais l’un n’empêche pas l’autre… »
Suerte Camille… et à bientôt dans les ruedos !
SOTO
Ayant mis fin à ses relations professionnelles avec le novillero Daniel Soto, Serge Alméras, qui l’a apodéré durant la temporada 2013, remercie toutes les personnes qui l’ont soutenu et aidé, empresas, ganaderos, cuadrillas, clubs taurins, peñas, aficionados, sponsors…
En outre, il souhaite bonne chance au novillero pour le futur de sa carrière…
(Communiqué)
AGUADO
Je complète le reportage d’hier en vous signalant que vous pouvez trouver les informations concernant le novillero Pablo Aguado en vous rendant sur sa page Facebook. Cliquez ICI
CAFÉ TORO
TENDIDO SUD
Pour revoir les deux émissions de Tendido Sud consacrées aux Trophées UCTPR 2013, cliquez
Mercredi 13 novembre, partie 1 : ICI
Mercredi 13 novembre, partie 2 : Là
Mercredi 20 novembre, partie 1 : ICI
Mercredi 20 novembre, partie 2 : Là
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