MONT DE MARSAN
Arènes pleines. Beau temps. Toros de Garcigrande, les 1 et 5 de Domingo Hernández, inégaux de présentation et de comportement, meilleur l’ultime.
Marseillaise à l’issue du paseo.
Andrés Roca Rey : oreille et oreille.
Tomás Rufo : silence aux deux.
Yon Lamothe : saluts et oreille.
Yon Lamothe a débuté au toro de l’alternative par capotazos applaudis avant une première puya trasera puis une seconde pour la forme. Bon second tercio avec saluts de Monteño et Manolo de los Reyes précédant la cérémonie suivie d’un brindis à son frère. Après un début appliqué, faena d’un contour inégal proportionnel au potentiel de son adversaire qui eut tendance à baisser, par manque de tonus. Pinchazo puis metisaca.
Avec l’ultime, ce fut une tout autre chanson. Le toro sortit avec du gaz, tapant fort contre un burladero puis exécutant une vuelta de campana au sortir d’un premier puyazo poussé. On aurait pu croire que cela pourrait avoir des conséquences sur sa motricité, mais par la suite, après brindis à l’assemblée, le Garcigrande s’employa dans la muleta du toricantano dans des séquences harmonieuses qui ont transmis sur les travées. Entière au second envoi et oreille très fêtée, Yon arborant un large sourire partagé avec le public. Un sympathique final pour parachever un passage dans la cour des grands qui sans être totalement triomphal, a tout de même été positif.
Andrés Roca Rey démarra avec un opposant quelque peu faiblard qui prit deux piques sans style puis qui se révéla toréable à la muleta lors d’un trasteo agréable, certes, mais auquel il manqua toutefois une peu plus de gnaque. Entière après séquence encimista, le tout faisant tomber un mouchoir blanc du palco avec forte pétition pour la seconde et bronca qui me sembla un peu surprenante envers l’autorité. Le cuarto invita le piquero à faire un tour de montagnes russes avant un simulacre. Plus tard, après brindis à l’assistance, le Péruvien exécuta plusieurs séquences ajustées avant de raccourcir les distances pour s’engager dans un nouveau numéro de combat au corps à corps, notamment à base de dosantinas au goût du public. Entière après pinchazo libérant un nouveau pavillon. Plus tard, nouvelle sortie a hombros du premier de la classe…
Tomás Rufo tomba en premier lieu sur un client qui ne lui laissa guère d’options de triomphe. Après un début de faena arrodillada, le Toledano essaya bien d’animer les débats, mais ce n’était pas gagné avec un adversaire qui passait, certes, mais de façon un peu trop fade pour donner réellement de relief à son trasteo. Entière au second coup. Avec le quinto, bon capoteo par véroniques avant un premier puyazo maladroit dans sa réception, suivi d’un spectaculaire batacazo au fil des planches, puis une autre pique assez appuyée. A la muleta, Rufo s’efforça de donner de l’intérêt à son labeur, mais le toro ne l’aida guère malgré plusieurs passages valeureux. Et comme l’espada ne fit pas remonter la note, on en resta là car sans opposition cohérente, il ne faut pas s’attendre à des miracles…