BEAUCAIRE
Beau temps, traditionnels chants des cigales, demi-arène environ.
A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée pour honorer la mémoire de Bernard Dumarché, vice-président de l’association taurine Camarina.
Novillos de Dolores Aguirre sérieux, charpentés et bien armés la plupart, donnant un jeu divers.
Outre le trophée pour Rojo, le prix au meilleur piquero est resté desierto. Mention spéciale à la ganadería.
Diego Peseiro : saluts et silence.
José Rojo : saluts et oreille.
Víctor Cerrato : silence aux deux.
Diego Peseiro débuta avec un adversaire qui alla au cheval à deux reprises avant d’être banderillé par le Portugais qui salua. Brindis à l’assemblée et entame par doblones allurés. Diego exposa son entrega lors d’un début de faena de bonne tenue à bâbord. Mais par la suite, le novillo se mit à « cabécéer » et les choses eurent tendance à baisser de ton. Entière trasera et tombée. Le cuarto, porteur d’un piton droit veleto astifino, a mis les reins au premier assaut avant deux autres moins soutenus. Bis repetita avec les palos pour Diego qui salua une autre fois, puis qui se montra entreprenant lors d’une faena toutefois inégale et allant a menos conclue par entière au troisième envoi.
José Rojo a pris un premier lieu un novillo charpenté, bizco, qui est entré très fort dans le matelas la première fois avant d’y retourner de façon plus mesurée. Au second tercio, Merenciano s’est fait accrocher sans mal puis après brindis au public, échanges dynamiques, certains méritant la mention, notamment à droite, l’autre rive s’avérant moins hospitalière. Entière et descabello.
Le quinto procura le tercio le plus spectaculaire avec quatre rencontres, la plupart de loin, la première faisant rugir les aficionados « a los toros », les deux suivantes moins évidentes car le bicho sortant seul, avant une quatrième poussée. Brindis à une amie avant que José n’entre dans la bagarre, faisant arrêter la musique et enchainant les muletazos certes un poil électriques, mais qui en disaient tout de même long sur ses ganas. Entière.
Víctor Cerrato n’a pas été le plus heureux au sorteo. Son premier remata aux planches avant deux rencontres suivies d’un brindis aux travées, les choses se résumant à un effort de la part du novillero, mais sans guère d’options face à un novillo limité de forces et finalement parado. Trois quarts de lame. L’ultime alla trois fois au cheval avant que tout ne se complique avec la flanelle pour une affaire conclue par trois quarts tombée puis descabello.
Bref, une novillada au cours de laquelle il y eut un peu de tout, chez le bétail comme chez les hommes. Du bon, du moyen et du moins bon, mais il faut dire qu’il y a eu tout de même dans l’ensemble une opposition pour le moins consistante !
(Demain lundi, retour entre autres sur Bayonne, Hagetmau et la fiesta campera à la ganadería Valverde…)