DAX
Seconde corrida de feria, lleno de no hay billetes.
Six toros de la Quinta.
Julián López El Juli qui faisait ses adieux au Sud-ouest : silence après avis et une oreille.
Clemente : silence et silence après avis.
El Rafi : silence et silence après avis.
Thomas Ubeda a salué au troisième et Medhi Savalli en a fait de même au cinquième.
Pour célébrer ce denier paseo dans les arènes dacquoises – le trentième – Julien Dubois, le maire de de la ville, et Eric Darrière, le président de la commission taurine, ont remis en piste la médaille de la ville au torero madrilène.
Avec le départ du Juli, c’est une part importante de notre vie d’aficionado et de notre vie tout court qui nous abandonne. Nous nous étions habitués à sa démarche volontaire, son sourire malicieux, ses succès, ses habiletés et aux controverses qu’il aura suscitées et avant tout à cette énorme capacité d’assumer son rôle de numéro un, de figure incontestée, de référence. Il nous quitte car même une longévité exceptionnelle – on l’a vu avec Ponce- a une fin et toute histoire a sa conclusion.
On en aurait aimé une autre sortie que cette soirée lourde et grise comme le ciel de Chalosse hier soir. Quelque chose de plus gai qui nous laisse sur un souvenir grandiose, mais ce ne fut pas le cas. Le lot de La Quinta, présenté, sérieux de tête, n’a pas eu le comportement nécessaire au succès espéré. La plupart mansos au cheval qu’ils attaquèrent avec violence, sortant seuls de l’équidé, ils ne rompirent pas par la suite : réservés dans leurs attaques et dangereux possédant ce peligro sordo qui ne passe pas aux tendidos, mais déstabilise les hommes à pied.
El Juli que l’on avait dignement fêté hérita d’un premier noblote manquant de transmission, avec lequel, sans forcer son talent et sans engagement excessif, il put dessiner quelques séries superficielles. Il le tua mal : un pinchazo suivi de cinq descabellos. Il fit un effort face à son second plus revêche, mais qui se plia à sa loi inflexible surtout en fin de faena pour quelques séries de derechazos menées par le bas, superbes. Un julipié signature de la maison et une oreille unanimement transportée sous une chaleureuse ovation qui récompensait l’ensemble de son œuvre autant que sa prestation du soir.
Ce n’était pas le jour de Clemente qui toucha un lot très difficile et qui fut à la peine. A la cape, il tenta de canaliser les mauvaises intentions de ses deux adversaires et à la muleta, il ne put imposer la beauté et la vérité de son toreo qui a fait sensation par ailleurs cette temporada. Rien d’épique : on mettra en exergue de beaux détails, à gauche surtout et une planta torera dont il ne se départit pas et qui fait sa marque. Il passa cette après-midi difficile avec une incontestable dignité (un pinchazo, une entière caída et deux pinchazos et une entière).
El Rafi eut lui aussi pour opposants des clients douteux avec lesquels il était difficile de composer. Il eut de bons moments, sans mollir face au dernier, un tío qu’il fallait aguanter. Il l’a fait avec assurance et put en sortir, au centre de la piste, quelques séries méritoires parce qu’autoritaires et engagées qui retinrent l’attention du respectable. Malheureusement, il ne tua qu’au troisième envoi, d’une entière.
Tout cela aura laissé un goût d’inachevé, une certaine frustration, même si, le remplacement de Daniel Luque, icône du sud-ouest durement frappée au Puerto vendredi, par ces deux jeunes espoirs de la tauromachie française avait fait l’objet d’une très large approbation et de beaucoup d’attente.
Otro día será !
Pierre Vidal – corridasi