Sixième de féria. Lleno. Six toros d’El Pilar
Sébastien Castella : tour de piste et 2 oreilles après avis.
Pablo Aguado : une oreille et silence.
Tomás Rufo : tour de piste après pétition et bronca à la présidence et silence après avis.
Antonio Chacón salua aux banderilles au 1er toro.
Sébastien Castella n’est pas sorti en triomphe.
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Remplaçant de luxe de Daniel Luque blessé, Sébastien Castella fut appelé à saluer à la fin du paseo ; ovation qu’il partagea avec ses compagnons de cartel. Le Biterrois réussit brillamment là où d’autres échouent lamentablement : la dure épreuve du retour. Il faut supporter le poids d’une temporada fournie alors que les années se sont succédées et surtout être capable de faire oublier le souvenir que l’on gardait de vous pour offrir une prestation meilleure, voire, pour le moins, différente ; ce n’est pas donné à tout le monde. Sébastien a prouvé cette saison commencée en Colombie que cet exploit était à sa portée.
Le lot d’El Pilar d’une présentation agréable, correct d’armures et allant à màs du point de vue du trapío, se montra souvent noble et avec de la classe, bravito au cheval. Il lui manqua de la force dans l’ensemble et surtout cette chispa, cette émotion nécessaire aux enthousiasmes. Les coletudos surent profiter des opportunités qui leur étaient offertes. Dans l’ensemble, ils furent au-dessus de leurs opposants. Le cinquième invalide.
 
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On l’a dit Castella n’a plus rien à démontrer: désormais il cherche avec précision, la perfection, une perfection technique teintée d’élégance. Il n’est pas là pour faire de la figuration, il a gardé ce désir de plaire et de triompher surtout. Il attaqua donc le premier dans deux superbes séries droitières cadencées le toro était à sa merci mais l’animal s’éteignit et il le tua d’une entière basse. Il accueillit son second avec un capoteo d’école fait de douceur qui permit au Pilar, aux forces limités, de prendre confiance. Il accueillit l’animal au centre immobile, les pieds dans la montera, par une changée spectaculaire et lui donna par la suite la distance nécessaire. Sébastien toréa à mi-hauteur dans des séries brèves mais prenantes par leur dextérité et leur beauté, l’opposant ne touchant jamais la flanelle. Il tua d’un estoconazo : l’alchimiste bitterois avait changé le plomb en or… et triomphé malgré la médiocrité de l’opposant.
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Bien, Pablo Aguado qui déboucha le flacon des senteurs de la Marisma : ce toreo très lent à la cape, orné à la muleta de nombreux détails émouvants comme ces changements de mains ou mieux encore ces trincherillas qu’il multiplia à son premier passage. Ces effluves sévillans ne touchèrent que de loin les gradins dacquois, une entière tombée lui valut néanmoins une récompense. La faiblesse du cinquième ne lui permit pas de rééditer ses bonnes manières.
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Tomás Rufo partira les mains vides et pourtant sa première faena donnée devant un animal qui avait plus de relief que ses frères eut, elle aussi, ses mérites. Sans avoir cette salsa sévillane qui déborde chez Aguado avec plus de rigueur peut-être, il domina son sujet et sa faena fut variée, dominatrice, un peu froide sans doute et donc pas tout à fait convaincante. Il tua d’une entière, mais le président ne lui accorda pas la récompense demandée. Il débuta le sixième à genou mais son travail commencé sur une bonne note ira à menos et deviendra vite anodin. Une entière basse en conclusion.
La matinale : Palacios triomphe…
 
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Novillos de Camino de Santiago.
Samuel Navalón : silence.
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Andoni Verdejo : oreille.
Martin Morilla : silence.
 
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Aarón Palacios : deux oreilles.
 
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Javier Zulueta : oreille.
Une novillada passionnante de bout-en bout avec la découverte de deux nouveaux espoirs qualifiés pour la prochaine finale du 9 septembre à Dax, Aaron Palacios, de Saragosse, et Javier Zulueta, de Séville. Par cette chaude matinée ensoleillée, sourire radieux de Jean-Louis Darré qui avait amené un joli lot de novillos, toros parfaitement présentés qui se sont très bien comportés et ont perdu quatre oreilles.
Samuel Navalón d’Albacete (rioja et or) le vainqueur de Bougue avait ouvert la matinée de manière assez fade à la cape avec toutefois quelque belles chiecuelinas. Dans sa faena il ne trouvait pas la bonne distance et se faisait bousculer. Deux pinchazos, trois quarts de lame, silence.
Andoni Verdejo (blanc et or) nous régala d’une agréable faena ponctuée de changements de mains et de trincheras… et de derachazos, très bas et interminables. Une entière, une oreille.
Martin Morilla, Arles (turquoise et or) fut d’un classicisme à l’ancienne et nous offrit d’élégantes naturelles. Il fut peu aidé par son novillo qu’il finit par toréer dans sa querencia. Un pinchazo, une entière, avis, salut.
Aaron Palacios (bleu très clair et or), cite son adversaire à mi-distance avant de l’entraîner dans de longues séries sur les deux mains. Mais le garçon se régale dans ses naturelles parfaites et signe quelques très beaux pechos. Une demi-lame, deux oreilles.
Javier Zulueta, Séville (marron et or) : son novillo est changé en raison de problèmes de vue et avec le sobrero du même élevage, il livre un ensemble parfait, et lui aussi très classique. Il sera longuement applaudi pour ses passes sur la main gauche.
(Jean Michel Dussol – corridasi – Photos : Photos B. Caritey)