Arènes du Courant, corrida des fêtes environ 2/3 d’arène.
 
Six toros de José Cruz.
 
Juan Leal : silence après avis et silence après avis.
 
Adrien Salenc « Adriano » : une oreille et silence après avis.
 
Yon Lamothe : silence après deux avis et silence.
 
Corrida de José Cruz présentée comme à Madrid, du moins pour les deux castaños, avec plusieurs de ses éléments âgés de cinq ans, tous bâtis comme des colosses et armés jusqu’aux dents.
 
jc19k
N.Couffignal
 
Au moral, ce fut un lot difficile pour les toreros, bronco, sur la défensive, solide et se réservant : il fallait le moral et l’expérience car les natifs du Campo Charro « demandaient le carnet ». Bref, si l’ensemble n’aurait pas déparé dans une arène torista, nous étions dans la Perle de la Côte d’Argent dans une placita qui attire un public peu habitué à ces combats de rue, mais à des affrontements, disons-le, plus appropriés. Attention à ne pas mettre la barre trop haute. Il y a donc eu un problème de casting… mais l’art est difficile et je n’oublie pas les efforts de mes amis du club taurin de Mimizan pour le maintien de la tradition taurine.
 
j19kl
 
Juan Leal avait dans le passé, dix ans avant, montré sur cette même piste qu’il avait un courage de lion : il s’était fait prendre deux fois durement par une corrida de Jean-Louis Darré. Il tenta tout cette fois encore à ses deux passages et imprima sa marque la seconde fois avec ce toreo spectaculaire qui s‘inscrit au fil des cornes et qui porte sur le public. Il contraignit l’animal à se couler dans ses circulaires inversées démontrant le pouvoir qu’il possède. Hélas, mais ça n’est pas anodin, comme à Dax mardi il se montra calamiteux à l’épée et ne put être récompensé de son engagement.
 
as19k
 
Beaucoup d’alegría et un réel sens de la connexion avec le public pour Adriano qui fut à la peine lui aussi. Il fit le job avec application face à son premier, second toro de la soirée, rétif comme ses frères, le menant par derechazos à mi-hauteur. Une bonne entière en place lui permit d’emporter le morceau et de couper la seule oreille de la tarde.
 
yl19k
 
Très vert encore Yon Lamothe soutenu pourtant par de nombreux fans locaux. Souvent désemparé, sur la réserve, digne tout de même, il ne put réellement bâtir de faenas véritables. Il s’en vit avec l’épée lui aussi. Visiblement, c’était trop pour le jeune homme dont ça n’était que la troisième sortie après son adoubement montois.
 
On aura pour terminer une pensée pour son grand-père Jacques qui fut longtemps le maire de Saint Paul en Born, la commune voisine, grand aficionado qui aurait été fier de son petit-fils car il connaissait les affres de cette dure profession.
 
(Pierre Vidal – Reportage photo B. Caritey)