PATRICE
Antonio.
Et «Matajacas» en 1960.
Le Cordobés en 1964.
1983, Ojeda, Muñoz et le lapin blanc.
Les quatre oreilles de Denis.
Devant les Palha en 1987.
Et la même année.
Le triomphe de Juan Villanueva avec les Manolo González.
Christian dans le vent des Guardiola.
En 1989.
Stéphane, matador de toros.
A St Sever en juin.
Et Christian, Richard et Victor.
A Béziers avec les Miura le 15 août.
Chamaco en 1992.
1995 avec les 161 corridas de Jesulín.
Et «Mets de l’huile ».
De Regg’Lyss » dans les oreilles.
Des arènes pleines.
De Mexico à Arles.
Des avions charters.
Dans le ciel.
De Tarifa à Cali.
Et de Mugron à Honolulu.
Des bus de peñas.
Sur les routes.
Des troupes de majorettes.
Sur le Victor.
Marius, « Le Poète » et JL Lopez.
Bras dessus, bras dessous.
LLenos hasta la bandera.
Y carteles de «No hay billetes».
Partout.
Ou presque.
Années de sourire.
Et de bouquets de fleurs.
Sur les plages arrière.
Des coches de cuadrilla.
Années.
De fiesta brava.
Simple, généreuse.
Populaire.
De joie collective.
Toreando por la calle.
Peu importait.
Ce qui était donné à voir.
Le pognon.
Avait une autre couleur.
Les rires.
Une autre force.
Les palmas.
Une autre intensité.
Et le vin.
Un autre goût.
La forme comptait presque autant.
Que le fond.
Les arènes.
Comme lieu de plaisir.
Pour croquer la vie.
A pleines dents.
Dans la locura.
D’une aficion rêvée.
Où les filles étaient.
Dangereusement splendides.
Et l’intempérance.
Belle.
Des passes.
Comme autant de bonheurs.
Des éclairs.
De soleil.
Des kikirikis.
A l’avenir.
Et des estocades.
Comme des clins d’œil aux pisse vinaigre.
Années folles quand le toreo.
Etait fête.
Années où le calendrier.
Commençait en avril.
Pour se terminer.
Avec le Pilar de Saragosse.
Et que Noël se célébrait.
A la Pentecôte.
Années folles.
Des phares blancs.
Immatriculés.
MA, SE ou CA.
Années folles.
D’orejas y rabos.
Années folles.
A l’ombre des micocouliers.
De Michel Gilles.
Et Christian Liger.
Années folles.
Où les bodegas aux murs de salpêtre.
Devenaient les « Moulin Rouge».
De la belle vie.
Et les placitas des pueblos.
Sous la lumière jaune des ampoules.
Des Maestranzas.
De madriers et de tubes.
Années folles.
D’una joventut passada.
Années folles
LLenas.
D’une.
Douce et ringarde nostalgie.
Patrice Quiot