Arènes quasiment pleines. Six Miura bien dans le type, charpentés, avec pour la plupart un éventail des caractères maison donnant par intermittence du piquant aux combats.
 
 
El Fandi : saluts et vuelta.
 
Manuel Escribano : saluts aux deux.
 
Esaú Fernández : oreille et silence.
 
 
De cette course de clôture, on retiendra l’abnégation de la terna , avec trois diestros motivés qui ont bien connecté avec le public, notamment par cinq réceptions a portagayola et un second tercio animé par le Fandi et Escribano, avec échanges de bonnes manières les quatre fois…
 
El Fandi  a reçu ses deux adversaires a portagayola puis banderilla les deux fois avec Escribano à qui il brinda sa première faena se soldant par une ovation. Au second, bis repetita pour les deux premiers tercios. A la muleta, le Granadino fit un bel effort, se montrant surtout à son avantage sur le côté droit. Malgré une pétition qui sans être majoritaire était assez compacte, une vuelta chaleureusement fêtée est venue mettre fin à sa prestation.
 
Manuel Escribano était visiblement venu pour frapper à nouveau un grand coup. On l’a vu une nouvelle fois très entreprenant, allant lui aussi attendre ses deux adversaires à la sortie des chiqueros, puis rendant la politesse au Fandi au second tiers. Sa première faena a compris plusieurs phases templées avant une demi-lame tombée. Avec le quinto, le maestro de Gerena brinda sa faena à la banda de musique. Las, son opposant n’a guère justifié l’adage, rendant quasiment impossible l’éventualité d’une faena compacte et ajustée. Conclusion par demi-lame.
 
Esaú Fernández a décroché l’unique pompon à son premier passage. après avoir tracé quelques muletazos soignés sur les deux bords, le tout étant conclu par une lame tendida. Pour ne pas être en reste, il alla à son tour recevoir l’ultime a portagayola, puis après deux bons puyazos, il brinda à ses deux compañeros un trasteo plus compliqué que le précédent car ne terminant pas les passes, ce qui ne permit pas au maestro de Camas de donner de l’ampleur à ses muletazos, le tout se terminant par demie.
 
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La veille, autre no hay billetes pour la corrida de Victoriano del Río qui a donné l’occasion à Andrés Roca Rey de remettre les pendules à l’heure question suprématie.
 
Avec trois oreilles dans son esportón, deux puis une, le Péruvien repartit par la Porte du Prince.
 
Il convient d’ajouter que face à un lot inégal, Ortega (applaudissements et silence) n’a pas été le mieux servi. Il parvint toutefois à se signaler sur quelques gestes de classe, faute de mieux.
 
Quant à Pablo Aguado, il afficha de belles dispositions, obtenant un trophée au dernier avant de saluer au précédent.
 
Le débat est à présent ouvert : à l’issue de cette Feria de Abril, qui va monter sur le trône ?
 
(Photos : Maestranza)