NÎMES
Il n’y a plus grand monde aux arènes ! entend-on assez souvent. Selon moi, ce n’est pas demain que les ophtalmos feriont faillite !!!
No hay billetes, beau temps. A l’issue du paseo, une vibrante Marseillaise reprise par le public a succédé à Carmen.
Toros de Garcigrande inégaux de jeu mais dignes d’intérêt certains, plus deux sobreros de Juan Pedro Domecq pour remplacer succssivement le quinto, ainsi qu’un Fernay à la place de l’ultime.
Sébastien Castella : deux oreilles puis une oreille.
Andrés Roca Rey : oreille et silence.
El Rafi : vuelta aux deux.
On sait combien Sébastien Castella traverse un bon moment depuis sa reprise et à Nîmes, il n’a pas dérogé à sa condition actuelle de maestro accompli. Effectivement, on dirait que tout ce que touche le Biterrois se transforme en or, et ce samedi, il a régalé le public. Après une première démonstration, il paracheva sa partition avec le cuarto reçu par quatre cambios au centre sans bouger le moindre orteil. S’en suivirent des passages allurés sur les deux rives avant une conclusion par entière trasera au deuxième envoi. A l’évidence, on reverra Sébastien avec grand plaisir… dès ce dimanche !!!
Andrés Roca Rey n’a pas dansé ce samedi avec les plus belles, mais son grand professionnalisme l’a incité à faire fi de l’écueil pour se lancer dans des combats mettant en évidence ses ganas et son pundonor. Rien qui ne fasse ce jour une œuvre majeure, mais qui après « le bal des sobreros » lui permettait tout de même de repartir avec le respect… du respectable !
Rafi avait face à ces deux pointures un beau défi à relever, qui pouvait lui faire franchir un pas en avant ou au contraire l’inviter à une séance de surplace. En fin de compte, sans totalement casser la baraque, le Nîmois a justifié tous les espoirs mis en lui, comme a pu lui montrer un public enthousiaste. Déjà, avec son premier, Rafi aurait pu récolter une esgourde, mais une entière au troisième envoi limita la récompense à un tour de piste. Auparavant, il s’était montré très entreprenant et « entrégué », impression confirmée au sixième qu’il allait recevoir a portagayola, suivie de trois largas, le tout faisant crépiter le chaudron. Las, après deux rencontres puis un tercio de banderilles à sa charges, le bicho s’invalida après la seconde paire et Rafi, tout déconfit, dut abdiquer en voyant un mouchoir vert tomber encore du palco. Sortit ensuite un sobrero de Fernay reçu par deux largas. Banderilles partagées avec Thomas Ubeda avec saluts aux deux, brindis à l’assemblée et faena qui ne peut prendre totalement son envol malgré l’obstination du Nîmois. Selon moi, sa prestation a tout de même été positive car il a affiché par moments des ingrédients dignes des grands chefs ! Sûr qu’un jour ou l’autre, on aura droit au menu dégustation !!!
RÉSUMÉS VIDÉO
TROPHÉE NIMEÑO II
Un quart d’arène environ, météo allant a más. Quatre erales de Raphael Chaubet donnant un jeu inégal mais toujours intéressant, le premier étant crédité de la vuelta posthume.
Marco Polope : oreille.
Victor : oreille.
Alejandro González : applaudissements.
Valentin : oreille.
Une matinée plaisante à suivre avec des aspirants visiblement désireux de se mettre en évidence face à un public prompt à les soutenir.
Si Marco Polope a gagné le trophée, il le doit à la finesse de son toreo et un bagage déjà bien étayé qu’il a pu exprimer, il est vrai, face au meilleur Chaubet de cette matinée.
Victor
Les autres n’ont pas démérité.
Valentin
En particulier nos deux représentants, Victor et Valentin, par moments châtiés, un ton en dessous du Valencian, mais avec des arguments qui devraient les mener plus loin…
Enfin, Alejandro González a été le moins en vue, avec toutefois quelques mouvements méritoires.
Le trophée au vainqueur a été remis en piste à l’issue de la novillada. Rappelons que le prix consiste en un stage d’une semaine offert par le CFT, avec tientas, toros en privé, et tout ce qui entoure cette semaine au Campo Charro…