ISTRES
Tarde : No hay billetes affiché, beau temps. Six toros de Victoriano del Río corrects de présentation pour la catégorie, monopiqués à une exception près et donnant du jeu la plupart au dernier tiers. Le troisième a été crédité de la vuelta posthume.
Saluts des trois maestros au début.
Sébastien Castella : oreille et saluts.
Leo Valadez : oreille et saluts.
Christian Parejo : deux oreilles et deux oreilles.
Cette corrida a tenu quelques belles promesses avec en premier lieu, bien sûr, le triomphe de Christian qui sans faire trop de bruit est arrivé au Palio remonté comme une pendule, avec la visible envie de casser la baraque. Pari réussi, incontestablement, et sans vouloir trop forcer le trait, on peut avancer que le Chiclanero a franchi ce samedi un palier intéressant en ce qui concerne sa trajectoire. Dès son premier, où il signa un capoteo soigné, on a perçu chez Parejo des intentions prometteuses. Après une rencontre et un bon quite par chicuelinas au centre, le protégé de Tomas Cerqueira se fit remarquer par son entame suave puis une suite de mouvements effectués avec autorité et soin du geste qui portèrent sur le public. Christian était déjà en train de gagner son pari, d’autant plus qu’une entière est venue parachever sa partition, alors que pour sa part, son adversaire était lui aussi fortement applaudi lors de son ultime vuelta. Avec son second, qui aurait soufflé ses six bougies en août, Christian récidiva de la meilleure des façons, débutant sa faena par quatre cambios au centre, le toro venant de loin. La suite par séries dynamiques avec l’approbation du conclave, notamment à bâbord, avant entière tombée. Il est clair que l’on sera certainement appelés à reparler de lui au cours de cette temporada…
Mais revenons dans l’ordre de la lidia avec Sébastien Castella qui a bien reçu son premier par véroniques. Après la pique, Luis Blásquez et Rafael Viotti se distinguèrent avec les palos, puis le Biterrois s’employa à templer une faena agréable dans sa conception qui fit tomber le premier trophée après entière. Avec le cuarto, qui alla deux fois au cheval, José Chacón salua au second tercio avant brindis au respectable d’un trasteo débuté par le haut aux tablas. La suite comprit quelques passages méritoires, mais les choses eurent par la suite tendance à s’éterniser avant d’en finir d’une demie après que deux avis aient été sonnés.
Leo Valadez, déjà vu au Palio à son avantage, ne voulut pas rester en reste et afficha d’emblée ses prétentions face à un burraco auquel il servit plusieurs séries décidées, notamment à droite. Après entière, l’Aztèque put à son tour promener une esgourde. Il ne put hélas récidiver avec le quinto, bien piqué par Tito Sandoval, Leo proposant en suivant un quite par zapopinas au centre du plus bel effet. Début de faena arrodillado au centre puis plusieurs séries au goût du public, même si son adversaire permettait mieux par moments, mais conclusion approximative qui lui enleva tout espoir de doubler la mise.
Matin : sortie a hombros de Marco Pérez
Environ 3/5 d’arène, ciel couvert. Quatre novillos de Juan Pedro Domecq donnant du jeu la plupart, le troisième en retrait.
Nino Julián : saluts et silence.
Marco Pérez : deux oreilles et silence.
A l’isue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire du photographe Jean-Claude Carbone et de Rodolfo Arias, notamment chroniqueur taurin.
Nino Julián démarra la séance avec un juanpedro qui prit une pique en poussant avant de banderiller lui-même, ce qui lui valut une belle ovation. Brindis à l’assemblée et faena dynamique et expressive avant hélas un échec avec la ferraille. Avec le troisième, les affaires se compliquèrent dans la meure où son novillo s’est tenu davantage sur la défensive, finissant rajado, Nino faisant son possible pour lui prendre le dessus, sans toutefois totalement y parvenir. Et comme une nouvelle fois les aciers…
Marco Pérez se distingua d’emblée au capote puis après une rencontre par tafalleras. Plus tard, après avoir brindé à Bernard Marsella, il démarra sa faena par deux camlbios serrés au centre suivis d’échanges soignés sur les deux rives qui lui valurent les faveurs de l’assistance. Final plus rapproché avant entière faisant tomber deux mouchoirs. Le jeune Salmantino aurait pu doubler la mise avec l’ultime, mais après une faena comprenant pas mal de séquences ajustées, il gâcha l’épilogue avec les aciers.
A l’issue de la séance et avant sa sortie a hombros chaleureusement fêtée, Marco a été logiquement déclaré triomphateur de cette novillada entretenue, recevant en piste capote et muleta. Olé…