On dirait qu’il y a comme une fatalité durant une feria pour apprendre le départ de ceux qu’on apprécie… Après Jean-Claude Carbone, c’était samedi au tour de Rodolfo Arias, plus communément appelé « Fox ». 
 
Lui, ce n’est pas difficile, il a fait partie de ceux qui ont traversé, je dirais même accompagné, mon existence, depuis au moins soixante ans, alors qu’on affichait au compteur une quinzaine d’années. Un bail, quoi !
 
Dans son livre personnel, de nombreux chapitres se bousculent. Pour moi, c’est parti de l’École Normale de Nîmes et ça ne nous a jamais quitté, par le biais en outre de l’amitié et de la fête. 
 
Professeur d’espagnol issu de parents se retrouvant à Nîmes comme pas mal de leurs congénères fuyant le régime franquiste, Fox a été un enfant de le rue Fresque… qu’il n’a jamais totalement quittée. Ne serait-ce que son QG du 421, avec comme haut fait d’armes la création de la fameuse Peña Chamaco qui avait fortement contribué au prestige du lieu !
 
Rodolfo, c’était à vrai dire bien plus que ça, l’amitié, la convivialité, le sens des rapports humains au travers du savoir, de la culture, mais jamais très éloigné du festif. Son image restera gravée autour de moments forts, comme son Quart d’heure nîmois prononcé sur les marches du théâtre. 
 
Mais on l’a vu aussi à l’occasion de nombreux autres centres d’intérêt, comme une performance cinématographique et bien d’autres manifestations culturelles pour lesquelles son ami Eddie Pons n’était jamais bien loin, ou encore très présent dans la création des revues taurines Plaza et Toronautes…
 
Ces dernières années, Fox a dû affronter la maladie, un combat auquel il a fait front avec l’aguante des valientes jusqu’à ce satané jour de la cornada fatale. Qu’à Agnès, ses proches, ses nombreux amis dont bien sûr ceux de la table du lundi chez Dédé, soient assurés que je partage entièrement leur peine. Adios, Rodolfo…