PATRICE
Méjanes :
Le domaine est composé d’un logis de propriétaire remontant dans sa partie la plus ancienne au treizième siècle Le Mas de Méjanes, d’une exploitation agricole extensive (culture du riz, élevage de taureaux et de chevaux) et d’un pôle touristique.
Le 29 décembre 1939, la société des Raffineries de sucre de Saint-Louis vend le domaine à Madame Rose Pauline Joséphine Cournand et à son fils, Paul Ricard, le créateur du pastis portant le même nom. En 1940, le gouvernement de Vichy interdit la vente des boissons alcoolisées de plus de 16 degrés. Paul Ricard doit alors abandonner la fabrication de son pastis dans l’usine de Sainte-Marthe. Il décide alors de « devenir paysan et produire du lait en Camargue ». Pour soustraire ses anciens employés au Service du Travail Obligatoire, il décide le repli de l’entreprise et de ses employés à Méjanes. Il achète des vaches laitières et produit jusqu’à 2500 litres de lait par jour. Paul Ricard reconvertit ses hommes en maçons, éleveurs, travailleurs agricoles. Sur le domaine, on y cultive à présent des céréales, des légumes, des arbres fruitiers et même du riz. Des années plus tard, il fait de Méjanes un bastion des traditions taurines et provençales. Paul Ricard a légué Méjanes à sa fille Michèle qui, avec ses deux enfants et la famille Guillot (depuis les années 1970), assure la continuité du domaine. En 2020, la société Ricard interrompt le financement de la propriété, dont la gestion est désormais uniquement assumée par Michèle Ricard et la famille Guillot.
Aujourd’hui, le domaine de Méjanes se distingue par ses arènes, haut lieu des jeux gardians et taurins. Elles ont été édifiées par Paul Ricard et inaugurées le 3 juillet 1955. Les arènes sont inscrites à l’Inventaire des Monuments historiques et bâtiments protégés des Saintes-Maries-de-la-Mer.
On y verra :
Le 13/07 : Toros de Luc et Marc Jalabert pour Sergio Galán, João Moura (hijo), João Ribeiro Telles (I), Francisco Palha, Andrés Romero, Sebastián Fernández.
Mont de Marsan :
« D’azur à deux clefs d’argent posées en pal les pannetons en chef » en est le blasonnement. Fondée au Moyen Âge autour de ses trois rivières sur la voie de Vézelay du chemin de Compostelle, Mont de Marsan était la principale ville fortifiée des Landes.
La première partie du nom, Mont, est de sens transparente, mais curieuse étant donné que la ville est plate. Il se peut qu’elle soit une référence aux hauteurs surplombant au sud la cité (peut-être Saint-Pierre-du-Mont), ou une référence symbolique à des fortifications ou à l’importance de la ville. Concernant la deuxième partie du nom, Marsan, plusieurs hypothèses concurrentes existent. Certains y voient le souvenir d’un temple dédié au dieu Mars, que les Romains auraient élevé sur un coteau dominant la ville actuelle : Mons Martiani. Cette hypothèse est sans appui archéologique.
Aliénor d’Aquitaine apporte le duché d’Aquitaine en dot en 1152 à son mari Henri Plantagenêt, qui devient Henri II d’Angleterre en 1154. Mont-de-Marsan passe ainsi sous domination anglaise pendant près de trois siècles, jusqu’en 1441. La population trouve refuge derrière les murailles de la cité durant les troubles liés à la guerre de Cent Ans, pendant que s’élèvent des bastides dans les environs. Durant cette période, la ville s’érige en forteresse. Elle passe sous domination de la maison de Foix-Béarn au XIIIe siècle. En 1344, Gaston Fébus, vicomte de Marsan, fait édifier le château de Nolibos et renforce les fortifications et défenses de la ville. La cité connaît ensuite peu de transformations du XIVe au XVIIe siècle.
C’est le pays d’Alain Juppé, de Joël Bats, d’Hélène Darroze, née en 1967, chef cuisinier multi-étoilée, de Thomas Castaignède, né en 1975, rugbyman ; c’est aussi celui de Thomas Dufau, matador de toros.
Les fêtes de la Madeleine constituent le plus gros événement organisé par la ville et celui auquel les Montois sont sans doute le plus attachés, selon une tradition qui remonterait au XVIIe siècle. Dans le style des ferias organisées dans le Sud de la France et en Espagne pendant l’été, la Madeleine est avec les fêtes de Dax, de Bayonne et de Vic, l’une des plus importantes du Sud-Ouest. Chaque année, la troisième semaine de juillet, près de 600 000 personnes assistent aux animations de rues et aux spectacles taurins dans les arènes du Plumaçon.
Les arènes du Plumaçon, inscrites au « Patrimoine du XXe siècle », furent construites en 1889 d’après les plans de l’architecte de la ville, Jules Dupouy, puis restaurées et agrandies en 1933 par l’architecte Franck Bonnefous. Actuellement, l’entrée est gardée par la statue monumentale du torero en bronze de Mauro Corda (1991).
On y verra :
Le 17/07 : Toros de Puerto de San Lorenzo pour Morante de la Puebla, Daniel Luque, Dorian Canton.
Le 18/07 : Toros de Victoriano del Río Cortés pour Sébastien Castella, Ginés Marín, Yon Lamothe.
Le 19/07 : Toros de Saltillo, Hdros. del Conde de la Corte, Dolores Aguirre Ybarra, Peñajara, Flor de Jara et Hdros. de Christophe Yonnet pour Fernando Robleño, Morenito de Aranda, Alberto Lamelas.
Le 20/07 (matin) : Novillos de El Parralejo pour Tristán Barroso, Marco Pérez.
Le 20/07 (vespertina) : Toros de La Quinta pour Emilio de Justo, Clemente.
Le 21/07 : Toros de Victorino Martín Andrés pour Manuel Escribano, Joselito Adame, Borja Jiménez.
A suivre…
Patrice Quiot