Les toros de La Palmosilla ont semé dans les rues une dizaine de traumatismes et l’un d’eux, rue Estafeta a chopé un type de Beriain au menton et la corne est allée sans trop de mal jusqu’au palais. Pas demain qu’il pourra manger des pochas con chungur (haricots blancs de Navarre avec un talon de jambon). Capitan, lui, à 21 heures et 5 minutes n’a pas fait de cadeaux à Borja Jimenez qui ne s’en est pas fait à luimême.
Il le dit juste avant à son apoderado Guerra : « celui-là, je vais le tuer, lui couper deux oreilles et il va me prendre. » Exact. À l’estocade Capitan l’embroche. C’était son devoir de toro bravo comme c’était celui de Borja Jimenez après une estocade ratée, de rentrer droit sur lui « a matar o morir » comme on dit dans les comptes rendus qui aiment danser le tango avec la radicalité des dilemmes. Borja Jimenez aura un peu des deux. Il tue Capitan et il est un peu mort…
Bonne lecture, Bruno Doan.
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