PATRICE
Riscle
De la cour d’Albret au Roi Soleil, de Pardaillan à Charles de Batz de Castelmore, les princes l’ont jalonné laissant leurs traces dans la marche du temps.
C’est le Gers éternel où l’accent est béni et où le verbe se conjugue en ami.
“ Mais non, ce n’est pas gras le confit ! ” Impossible de penser au Gers sans penser au film « Le bonheur est dans le pré », d’Étienne Chatiliez, réalisé en 1995 et tourné entre Vic-Fezensac et Eauze.
La Grande Boucle, film de Laurent Tuel avec Clovis Cornillac sur le sujet du Tour de France ; une partie de l’intrigue, ainsi que le tournage, se sont passés à Samaran.
Milou en mai, est une comédie de 1990 de Louis Malle, dont le tournage a eu lieu dans le château du Calaoué, à Saint-Lizier-du-Planté.
Un des seuls films sur les mousquetaires en Gascogne. D’Artagnan, de Peter Hyams, sorti en 2000, en partie tourné dans le Gers.
Plusieurs scènes et une partie de l’intrigue du film « « Un homme d’état » de Pierre Courrège en 2011 se sont tournées entre Auch, Fleurance, Condom et Lectoure.
Un livre rédigé par un critique gastronomique « Dieu est-il gascon ? » de Christian Millau, aux éditions du Rocher
« Des enfants dans les arbres », de Roger Boussinot, aux éditions Robert Laffont. Un roman qui prend place dans la période de l’Occupation, dans un petit village gersois.
Arènes Jean-Pierre Longepée : Année de construction 1910. Catégorie : 3ème. Capacité : 2000 places.
On y verra :
Le 03/08 : Toros de Camino de Santiago, La Suerte, Pagès-Mailhan, Cuillé, San Sebastián et Turquay pour Morenito de Aranda, Alberto Lamelas, El Rafi.
Les Saintes Maries de Mer
Après deux années de vie parisienne intense, épuisé par la ville, ayant un besoin de retour à la campagne, sur les conseils de Toulouse-Lautrec, en fin février 1888, Vincent van Gogh part pour Arles « le pays de la lumière et des tons gais » à la recherche d’une nature « plus riche, plus colorée ». Fasciné par les vergers en fleurs, « dans une rage de travail », il peint une quinzaine de toiles sur ce thème.
Après le rose et le blanc des vergers, Vincent veut apprécier « l’effet d’une mer bleue et d’un ciel bleu » et décide de se rendre aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour voir enfin la Méditerranée : « Demain matin de bonne heure, je pars pour les Saintes-Maries, au bord de la Méditerranée enfin. J’y resterai jusqu’à samedi soir. J’emporte trois toiles, mais je crains un peu qu’il y ait trop de vent pour peindre. J’emporte tout ce qu’il faut pour dessiner surtout. »
Il s’installe en prenant pension dans une petite auberge et visite le village.
Il découvre la Méditerranée qu’il ne connaissait que par les peintres. Il s’attendait à voir une mer bien bleue, mais la Méditerranée a une couleur changeante, « comme les maquereaux, on ne sait pas toujours si c’est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c’est bleu, car la seconde après le reflet changeant a pris une teinte rose ou grise ». La plage surtout le ravit : « Sur la plage toute plate, sablonneuse, de petits bateaux verts, rouges, bleus, tellement jolis comme forme et couleur qu’on pensait à des fleurs. »
Van Gogh dessine des vues du village, une jolie rue, des alignements de maisons, un campement de gitans et plusieurs dessins de cabanes dont il a précisément étudié l’architecture : la poutre centrale qui finit en croix, le tressage des toits, les textures des murs blanchis à la chaux et scintillant sous le soleil.
Il revient sans cesse sur la plage pour admirer les barques sur la mer : « un seul homme les monte, ces barques-là ne vont guère sur la haute mer. Ils fichent le camp, lorsqu’il n’y a pas de vent et reviennent à terre s’il en fait un peu ».
Les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer, inaugurées en 1931 peuvent contenir 4 300 personnes. Construites en dur, elles ont une forme circulaire. Elles ont connu plusieurs inaugurations : 1932 après effondrement d’une partie en 1931, puis reconstruction immédiate. Et en 1985, elles ont été remaniées par l’architecte André Marchetti.
On y verra :
Le 04/08 : Toros de Pedraza de Yeltes pour Clemente, Andy Younes, Leo Valadez.
Villeneuve de Marsan
Capitale du terroir landais qui produit la plus réputée des eaux de vie, le Bas Armagnac, la ville est située sur l’axe Bordeaux-Pau.
Une inscription relevée sur la cloche de l’église Saint-Hippolyte révèle qu’elle fut fondue en l’an 1000 puis refondue en 1766 : c’est la première trace de l’urbanisation de ces lieux.
Villeneuve-de-Marsan est mentionnée pour la première fois en 1272, dans un document des Recogniciones feodorum in Aquitania – un recueil d’actes de l’administration anglaise de la Gascogne – par lequel Arnaud-Loup de Lasserre reconnaît devoir au roi-duc des deveria – des redevances – apud Villannovam. On peut toutefois penser que la ville a été fondée à une date nettement plus ancienne et que son développement a été favorisé par les qualités du site : Bien protégé à l’est par un escarpement naturel, elle était aussi assez proche d’une villa antique dont on a découvert en 1861 des mosaïques et sur laquelle a été levée une église aujourd’hui disparue.
Aujourd’hui, Villeneuve (2500 habitants) conserve encore quelques vestiges de son passé comme la Tour crénelée, le marché couvert et un lavoir construit en 1820.
C’est le pays d’Hélène Darroze (1967) : chef cuisinier (2 étoiles au Guide Michelin). En 1895, son arrière-grand-père ouvre l’auberge « Le Relais » à Villeneuve-de-Marsan, reprise par son grand-père Jean et sa grand-mère Charlotte, puis par son père ; c’est aussi le pays d’Olivier Roumat, ancien capitaine du XV de France.
Les Arènes Camille Couralet, de 2 450 places, doivent leur nom au champion local de Courses Landaises. Construites en 1911, de style mauresque emprunté à l’Andalousie, la piste est en forme de fer à cheval.
On y verra :
Le 04/08 : Toros de Pagès-Mailhan pour Adrien Salenc « Adriano », Dorian Canton, Solalito.
Soustons
Son nom occitan gascon est Soston.
Le nom de la localité est mentionné Sanctus Petrus de Sostono sur le cartulaire de Dax, puis Soston ou Souston à partir du XVIIe siècle.
Selon certaines sources, il s’agit d’un type toponymique basé sur le terme gascon sosta « pâturage », suivi du suffixe diminutif -on, utilisé en Béarn et Bigorre et peut-être bien transporté par les pasteurs transhumants de jadis. Une étymologie anglaise du type South Town n’est soutenue ni par les formes anciennes, ni par les spécialistes.
Le cuisinier étoilé Alain Ducasse a été apprenti au restaurant «Le Pavillon Landais » de Soustons.
Situées en plein cœur de ville, à proximité de la place du marché, les arènes Henri Canelas dont la première construction remonte à 1914, peuvent contenir 2890 personnes.
Ce sont des arènes municipales fixes, construites en béton, avec une tribune en bois. Elles ont été rénovées de 2010 à 2011 selon un programme important en deux étapes qui comprend notamment le renforcement des gradins, de la charpente métallique et des portiques.
Elles sont surtout dédiées à la course landaise et donnent peu de corridas formelles, la première ayant eu lieu en 1948.
On y verra :
Le 11/08 : Novillos de Montalvo pour Nino Julian, Manuel Román, Cristiano Torres.
Millas
« D’azur à deux épis de millet adossés, tigés et feuillés d’or ; au chef retrait cousu de gueules » en est le blasonnement.
Le nom de Millas apparaît pour la première fois en 898 sous la forme Millares dans un texte mentionnant une prise d’eau et un canal desservant Millas et les deux Saint-Féliu. Daté de 953, un autre document laisse apparaître le nom latinisé de Miliaso comme l’autre nom d’un lieu originellement connu sous le nom de Puliano (in Puliano que alium nomen vocant Miliaso).
Au Xe siècle, on trouve aussi les formes Miliare et Villa Miliarii. Au XIe siècle, on rencontre les formes Miliaros, Milars et Milliars, suivies entre les XIIe XIVe siècles des formes Miliariis et Millars. À partir du XVe siècle apparaît la forme Millas.
La Têt traverse Millas (4500 habitants) en son milieu.
Des pentes du Canigou aux palmeraies valenciennes, des îles Baléares aux frontières de l’Aragon, dix millions de personnes parlent le catalan, une langue vieille de dix siècles. Troubadours, avant-gardes, romantiques, mystiques, surréalistes, poètes de la Terre, de la liberté, de l’amour et du quotidien, de la vie et de la mort depuis Ramon Llull qui écrivait au XIIIe siècle jusqu’à Maria Mercè Marçal poète de la fin du XXe…
Les arènes de Millas peuvent accueillir 1500 personnes.
On y verra :
Le 11/08 : Novillos de Hubert Yonnet, Olivier Fernay, Aimé Gallon e Hijos, Blohorn, Luc et Marc Jalabert et San Sebastián pour Miguel Andrades, Jarocho, Tristán Barroso.
A suivre…
Patrice Quiot